François de Rugy, député de la Loire-Atlantique et vice-président de l'Assemblée nationale, a annoncé sa candidature à la primaire de la Belle alliance populaire (BAP), pour "porter un projet écologiste" dans ce processus initié par le PS.
"J'ai pris la décision d'être le candidat écologiste et réformateur à cette primaire de rassemblement", a déclaré François de Rugy à nos confrères de Ouest-France.
"Je salue la primaire de la gauche et des écologistes, c'est une première". Le Conseil national du PS a décidé le 18 juin d'organiser une primaire "ouverte aux acteurs de la Belle Alliance populaire", dont les écologistes progouvernement comme François de Rugy, qui a quitté Europe Écologie-Les Verts (EELV) et fondé le parti "Écologistes!"
"Je pense qu'un projet écologiste doit être présenté dans cette primaire", a ensuite expliqué François de Rugy sur l'antenne de France Inter. "Si je me lance, ce n'est évidemment pas parce que je pense que tout s'est bien passé depuis quatre ans". "Ça va aussi être un moment d'examen du bilan, d'explication peut-être pour le président s'il est candidat, ce qui est probable, et en tout cas nous porterons un regard critique lucide sur ce qui a été fait depuis quatre ans et ce qui devra être fait dans le prochain quinquennat".
S'il a salué l'accord de Paris sur le climat, qui va permettre de "mener des changements importants", François de Rugy a notamment cité la "réforme abandonnée" de la "taxe poids lourds", la "programmation pluriannuelle de l'énergie" toujours embryonnaire "alors qu'on pourrait en être à la mise en oeuvre". Et les chiffres du chômage qui "ne sont pas à la hauteur de ce que les Français pouvaient légitimement attendre après le changement en 2012".
Europe Écologie-Les Verts, de son côté, a annoncé qu'il organiserait sa propre primaire en vue de 2017. Le parti écologiste a vécu une véritable fuite des cadres depuis un an avec les départs des deux présidents du groupe à l'Assemblée, François de Rugy et Barbara Pompili, celui du Sénat Jean-Vincent Placé, qui a intégré le gouvernement en février en compagnie de l'ex-secrétaire générale du parti Emmanuelle Cosse.
avec AFP