Une opération d'évacuation d'un "campement illicite" est en cours ce mercredi matin rue du Maine, dans le quartier Saint-Serge à Angers.
Ce sont une trentaine de familles qui vivaient sur ce campement fait de caravanes et de baraquements depuis son établissement durant l'été 2018.
L'opération d'évacuation coordonnée par la préfecture du Maine-et-Loire a débuté vers 7h30 ce mercredi matin et doit se poursuivre tout au long de la journée avec les services de la préfecture et de la mairie, propriétaire du site.
"Prenant en compte une situation de salubrité d’extrême précarité et des tensions et violences qui y sont de plus en plus constatées, j’ai décidé l’évacuation du campement illicite qui est situé dans le centre-ville d’Angers, au 22, rue du Maine", précise René Bidal, le préfet du Maine-et-Loire, dans un communiqué, "cette évacuation met fin à la menace que représentait ce campement pour la santé et la sécurité de ses occupants ainsi que celles de ses riverains".
La préfecture va ainsi dans le sens d'une décision de justice en date de février dernier.
"Cela représente environ une centaine de personnes qui, du jour au lendemain, vont se retrouver à la rue, avec une immense majorité de familles avec enfants, parfois en bas âge, parfois scolarisées - avant même la fin de l'année scolaire", écrivait mardi dans un communiqué l'Assemblée de Lutte pour le Logement.
A proximité de la future patinoire
"Les personnes présentes sur le camp du 22 rue du Maine, qui sont principalement de nationalité roumaine, feront l’objet d’un examen individuel de leur situation administrative afin de vérifier leur droit au séjour", précise le préfet du Maine-et-Loire.
Les caravanes, une trentaine, ont été mises en fourrière, les personnes évacuées bénéficieront de cinq jours de mise à l’abri.
Cette évacuation intervient alors qu'un recours, non suspensif, contre leur expulsion était en cours. Une audience au tribunal doit avoir lieu le 24 juin au tribunal.
Le campement de la rue du Maine se situe dans une zone en cours de transformation, dans le cadre du porjet "Angers, cour de Maine". De nouveaux immeubles doivent être construits sur le site du cmapement, proche de la future patinoire.
Le squat de la Grande Ourse, situé à proximité du CHU, est également en sursis. "Aucune solution de relogement, ni aucune évaluation sociale n'a été réalisée ni envisagée par les pouvoirs publics, après maintes demandes des collectifs et associations", s'inquiète l'Assemblée de Lutte pour le Logement.