Le centre social de Mayenne exposent le portrait de 22 femmes du département (politique, sportive, citoyenne engagée). Ces photos sont accrochées sur la façade de l'association.
La faute à la crise sanitaire, il n'y aura pas d'inauguration en grande pompe. Peu importe sur la façade, on ne voit qu'elles. 22 femmes.
Politique, sportive, citoyenne engagée, elles ont toutes un point commun, ce sont des battantes qui bouffent la vie à pleines dents, avec force. Celle qui a figé leur image pour la placarder en XXL sur les murs du centre social "Les Possibles", c'est la photographe indépendante Sophie Faguer.
"C'est un vrai plaisir, c'est une fierté. Le 8 mars pour moi représente quelquechose de très fort en tant que femme. Ce projet m'a parlé tout de suite. Pendant les séances photos il y a une vraie convivialité. tout le monde se met à l'aise. On échange, on parle de nos parcours de vie. En fin de compte ça se fait très facilement, très naturellement. Même si ce n'est pas facile d'avoir un objectif braqué sur soi", raconte la photographe
Nos agents du service bâtiment ont pris de la hauteur ce matin pour accrocher l'exposition "Femmes de l'ombre, femmes de lumière" ! Bravo et merci à eux ! #8mars #DroitsDesFemmes Photographies : @SophieFaguer pour @LesPossibles53 pic.twitter.com/rt0wnUJzww
— Ville de Mayenne (@Mayenne_Ville) March 5, 2021
"Naître fragile mais ne rien s'interdire", "Le handicap de ma fille, ma force d'aujourd'hui", "Croire que la nuit n'est jamais complète","le don de soi comme héritage". Au dessus du visage de chacune d'elles, une phrase symbolise leur raison d'être et d'avancer.
Mère de famille, fille, grand-mère, elles ont tous les âges. Certains clichés arborent les rides de la sagesse. D'autres des regards plus jeunes emplis de fougue et d'envies. Comme Laura Salin-Eyike. La jeune athlète de 25 ans est une championne de saut en hauteur. Elle pratique ce sport depuis l'âge de 6 ans. Elle a commencé en Mayenne, mais aujourd'hui elle s'entraîne à Rennes. Avec dans la tête des rêves de médailles aux Jeux Olympiques de Paris de 2024.
"Avec cette photo de moi placardée sur un mur, je me dis que je suis quelqu'un. C'est vraiment très bien de mettre en avant le parcours d'autant de femmes aux vies totalement différentes. On a toutes des objectifs plein la tête et la volonté de réussir", témoigne, une jeune sportvie mayennaise en posant devant l'objectif.
"C'est sympa", poursuit Suzanne Ari, 63 ans, qui pose les bras croisés. Elle a été la première femme nationalisée en Mayenne. Arrivée, il y a 37 ans, elle ne parlait pas un mot de français. D'origine kurde, elle a fui la Turquie. Sa plus grande fierté? Sa tribu...
Les gens connaitrons mon parcours, comment je suis entrée en France, et comment j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui. Je suis une femme heureuse, mes enfants ont réussi. j'ai deux petits enfants. Je suis vivante et souriante. J'aime le contact humain. Avec ce qu'il a écrit au dessus de mon visage, les gens vont comprendre que cette expérience est intéressante pour eux et pour moi aussi. Oui je suis fière!
La jeune photographe et vidéaste indépendante aime ceux qui ont la volonté d'agir. La jeune femme a déjà réalisé un documentaire sur l'homophobie en Mayenne.
Je suis aussi très fière de ma fille @SophieFaguer. Son combat pour les #DroitsDesFemmes est quotidien. #8mars. Merci @LesPossibles53 pour cette mise en lumière. https://t.co/yfxRwgwSc2
— Kambrun Favennec (@EKambrun) March 8, 2021
Intitulée "Femmes de l'ombre, femmes de lumières", l'exposition sera visible jusqu'à la fin du mois.