Il compte plus de 26 000 abonnés sur le réseau social Tiktok. Hugo Mocques - alias Hugo l’épicier sur le réseau social - craint de mettre la clé sous la porte. Il espère attirer la clientèle grâce à des vidéos humoristiques.
Il n’est pas seulement connu de toute sa commune, Bierné-les-Villages, en Mayenne, avec ses près de 1 500 habitants. Hugo Mocques fait le buzz partout en France grâce à son compte “Hugo l’épicier” sur Tik Tok.
L’homme de 50 ans publie presque quotidiennement sur ce réseau social des vidéos humoristiques, dans lesquelles il chante les louanges des produits qu’il commercialise dans son épicerie. Certaines recueillent près de 3 millions de vues.
Sensibiliser par l’humour
Hugo Mocques a décidé de créer des contenus divertissants avec un but bien précis.
“En faisant parler de moi sur les réseaux sociaux, je peux mettre en avant les difficultés que traversent les petits commerçants comme moi”, explique Hugo.
Son épicerie Viveco subit de plein fouet la hausse des charges depuis trois ans, entre l’augmentation des prix de l’énergie et de l’Urssaf.
"Je suis une épicerie, donc je ne réalise pas des volumes énormes. Mis bout à bout, à la fin du moins, il ne me reste rien”, regrette le commerçant qui craint de devoir mettre la clé sous la porte en septembre.
Pour éviter la fermeture, il ne manque pas d’idées. Il propose des jeux concours, des colis surprises et des paniers anti-inflation à des prix fixes, mais il a bien conscience que ce n’est pas suffisant. Il ne s’arrête jamais. "La vie d'un épicier, c'est 13 heures de travail tous les jours".
“Il me manquera”
Trois pommes, un fromage ou une baguette, les habitants du Bierné-les-Villages viennent faire l’appoint. Toute la journée, l’épicier a du passage. "Il fait partie de la commune" lance une cliente. Certains fidèles le tutoient.
Il est devenu essentiel dans notre petit village surtout pour les personnes âgées comme moi qui ne peuvent pas se déplacer facilement
Une cliente de Hugo
Les supermarchés les plus proches se trouvent à Château-Gontier-sur-Mayenne, à 17 km de la commune. “Il me manquera”, ajoute la cliente qui vient tous les jours s’approvisionner chez Hugo Mocques.
La mairie n’a pas l’intention de l’abandonner. “Nous sommes attachés à ce commerce. C’est un service que nous voulons absolument maintenir”, assure la maire Marie-Noëlle Tribondeau.
Avec tous ces soutiens et ceux sur internet, Hugo Mocques garde espoir. “C’est un métier que j’adore. Je vais me battre et survivre”.
Avec Florie Cotenceau
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