Dans une interview accordée aux Echos, Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis "ne peut pas exclure que des bébés aient consommé
du lait contaminé" entre 2005 et 2017.
Après être sorti de son silence le 14 janvier dernier dans une interview accordée au JDD, le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, a également accordé un entretien à nos confrères des Echos.
Dans cette interview, le PDG du géant laitier explique que Lactalis "ne peut pas exclure que des bébés aient consommé du lait contaminé" entre 2005 et 2017 car la salmonelle Agona "responsable des problèmes" est "la même que celle de 2005".
"Nous avons libéré des salmonelles Agona en réalisant des travaux sur les sols et les cloisons de la tour de séchage numéro 1", précise Emmanuel Besnier, ""La bactérie responsable des problèmes est la même que celle de 2005, époque à laquelle nous n'étions pas propriétaire du site. Elle était confinée dans les infrastructures de la tour numéro 1".
Des salmonelles ayant été trouvées "dans l'environnement" de l'usine entre 2005 et 2017, "on ne peut donc pas exclure que des bébés aient consommé du lait contaminé sur cette période", admet-il.
Dans un communiqué de presse envoyé ce jeudi matin, la direction de Lactalis a annoncé "un arrêt de l’activité de la Tour numéro 1 (du site de Craon) pour relancer l’activité de manière sûre et sécurisée."
"Nous faisons ce choix, difficile, en prenant toute la mesure de son impact social. Nous faisons ce choix avec l’engagement de tout faire pour que les salariés concernés puissent bénéficier d’une proposition de mobilité dans l’un des sept sites industriels et logistiques du Groupe situés dans un rayon de 50 km" précise Lactalis.