Un incendie s'est déclaré tôt ce mercredi 22 janvier dans l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère en Mayenne, un établissement classé Seveso seuil haut. L'incendie, rapidement maîtrisé n'a pas fait de blessés.
Une cinquantaine de sapeurs-pompiers sont intervenus tôt ce mercredi 22 janvier, vers 1h30 du matin, pour maîtriser un incendie à l'usine Aprochim, classé Seveso seuil haut.
Il a touché uniquement un hall "ne contenant pas de déchets pollués par des polychlorobiphényles (PCB), précise la préfecture de Mayenne.
"Ce sinistre n'a occasionné que des dégâts matériels sans effet immédiat pour la santé des riverains. Des prélèvements vont toutefois être réalisés sur les herbes dans l'environnement de l'établissement pour vérifier l'éventuel impact sur les productions agricoles par les fumées générées par l'incendie", ajoute le communiqué.
"D'autres mesures seront également réalisées sur la qualité de l'air. Un arrêté préfectoral de mesures d'urgence va être signé demandant à l'exploitant la réalisation de ces mesures dans l'environnement et le bâchage de la toiture pour restaurer l'étanchéité du bâtiment", ajoute-t-on de même source.
Une usine sous surveillance
Située entre Château-Gontier et Sablé-sur-Sarthe, sur la commune de Grez-en-Bouère, l'usine Aprochim du groupe Chimirec traite des produits chimiques toxiques PCB.Le 13 octobre 2017, un incendie avait provoqué une pollution et contraint la préfecture de la Mayenne à fermer l'usine Aprochim. Depuis le 25 novembre 2019, Aprochim "fait l'objet d'un arrêté préfectoral de suspension partielle de ses activités", rappelle la préfecture. Les opération de vidange ou de traitement des transformateurs électriques contenant des polychlorobiphényles (PCB) ainsi que la prise en charge de transformateurs contenant du PCB, étaient de fait suspendues.
Seules étaient autorisées les opérations de prise en charge de déchets réputés non contaminés aux PCB. Ce sont ces déchets qui étaient en cours de traitement lors de l'incendie de cette nuit", explique la préfecture.
Les PCB, plus connus sous le nom de pyralènes, sont interdits en France depuis 1987. Ces produits chimiques, très utilisés dans les transformateurs et condensateurs, sont toxiques au contact et à l'inhalation, bioaccumulables dans l'organisme et l'environnement. Ils sont considérés comme potentiellement cancérigènes.