Au Mans, la grève perlée à la SNCF se prolonge et impacte non seulement les voyageurs mais aussi le commerce. À la façon d'une onde de choc, ses effets se propagent depuis la gare et se dirigent vers le centre ville en s'affaiblissant. Premiers commerçants impactés : les voisins de la gare.
Gare vide = commerces vides ?
Aux abords de la gare du Mans, des commerces bien déserts. Hôtels, bars, restaurants....la grève à la SNCF a fait disparaître les voyageurs et donc leurs clients. Dans des proportions rarement vues par ces professionnels de la profession.Terminés le petit café du matin, le sandwich à pas d'heure avec une bière pression, le croque-monsieur avec une eau gazeuse, ou encore le chocolat chaud qu'on sirote en attendant son train, après une nuit à l'hôtel.
Au bout du compte, après 18 jours de grève perlée, les pertes peuvent se compter en milliers d'euros, voire en dizaine de milliers, pour ces commerçants qui exercent en face de la gare ou juste à côté.
Tous ont vu plonger leur chiffre d'affaires. Alors, que l'on exerce depuis 15 ans ou 15 semaines, la situation est vécue comme très grave, certains professionnels s'inquiètent même pour l'ensemble de la saison 2018.
Alors, est-ce la mort du petit commerce ?
Pas forcément, en tout cas, pas pour les commerces du centre ville. L'impact de la grève à la SNCF se diffuserait comme une onde de choc et impacterait surtout les commerces tout proches de la gare et qui vivent principalement du trafic voyageurs.
Pour les clients du centre ville, selon un sondage cité par un consultant, seuls 4% de la clientèle se rendrait par le train pour faire ses achats. Les autres moyens de transports convenant mieux au ''shopping'' en coeur de ville : bus de ville, voiture, vélo, deux roues à moteur...Impact à relativiser donc, sur l'ensemble des commerces d'une ville, mais qui n'enlève rien à la détresse des commerçants les plus durement touchés par la grève à la SNCF : les commerces voisins d'une gare ferroviaire sans train ni voyageur.