Le Mans : Salomé Bonnin, apprentie sellière aux Compagnons du Devoir

"Je ne m’attendais pas à ce que ce métier soit aussi vaste"...  Salomé Bonnin est apprentie sellière chez les Compagnons du devoir. Cette jeune Nantaise de 19 ans, est formée à ce métier ancestral au Mans.

Pour elle, ça a été comme une révélation. Alors qu’elle évoluait en filière généraliste, Salomé Bonnin a soudainement bifurqué vers l’artisanat.

"Même si j’ai d’abord passé mon bac, j’ai su très tôt que j’allais m’orienter vers une filière manuelle", se rappelle la jeune femme, en pleine confection de coussins pour un restaurant sarthois, "j’ai toujours eu un goût pour l’automobile et c’est en découvrant les Compagnons du Devoir que je me suis naturellement tournée vers la sellerie".

Les Compagnons du Devoir sont organisés selon six familles de métier qui vont du travail des matériaux souples au bâtiment en passant par les métiers du goût. On peut y accéder au sortir du collège et jusqu’à 25 ans en apprentissage et à tout âge en formation continue.

Alors la jeune Nantaise, étrangère à la filière jusque récemment, y a découvert tout un univers insoupçonné et sans limite :

"Je m’attendais pas à ce que ce métier soit aussi vaste" - Salomé Bonnin

"On travaille autant pour de  l’ameublement, que dans le transport, avec les intérieurs de voiture, les selles de moto voire même les bateaux et les avions, et bien sûr le textile. Cette diversité de travaux est vraiment intéressante", explique Salomé

Les apprentis ne sont pas les seuls à être satisfaits. Les recruteurs eux ont aussi vantent les mérites et la qualité de formation des Compagnons du Devoir.

D’autant que concernant la sellerie, les formations se font de plus en plus rares comme le regrette Laurent Debraise, qui accueille Salomé dans son entreprise.

"Il n’y a quasiment plus d’école qui forment des selliers. Avant il y avait une filière au lycée professionnel de Funay au Mansmais qui n’existe plus. Donc pour recruter, on s’adresse le plus souvent au CFA ou alors aux Compagnons du Devoir. Mais il faut reconnaître que les élèves des Compagnons sont souvent plus motivés"

Dans les Pays de la Loire, 150 Compagnons apprennent leur futur métier et s’évertuent à devenir l’élite de l’artisanat français. Salomé, elle, pense déjà à la prochaine étape : se lancer dans le traditionnel Tour de France des métiers qui a forgé la réputation de l’institution.

Les Compagnons du Devoir proposent des journées portes ouvertes du vendredi 18 au dimanche 20 janvier.