En mai 2018, la semaine du retour des vacances de printemps, parsemée de jour feriés, inquiète certains chefs d'établissement de la zone 2. Si les académies d'Orléans-Tours et Rennes négocient ou ont négocié un changement de calendrier, celle de Nantes n'a pas encore fait de démarche dans ce sens.
Le mois de mai 2018 offre un hasard de calendrier qui n'est pas du goût de certains chefs d'établissements scolaires. Dans les académies de la zone B, la semaine de retour en classe après les vacances de printemps (21 avril au 6 mai 2018) est tronquée de jours fériés.Ainsi, les élèves reprennent le lundi 7 mai, mais devront rester chez eux les 8 et 10, à cause de la commération du 8 mai et de l'Ascension. Et comme le mercredi 9 ne représente qu'une demi-journée de cours pour certains enfants, la semaine de retour de vacances risque d'être bien légère pour avancer sur les programmes (voir schéma ci-dessous). Cette semaine à trous pourrait aussi être très peu confortable pour les écoliers, collégiens et lycéens en internat.
Un cas de figure exceptionnel
Du moins, c'est ce que pensent les académies d'Orléans-Tours et Rennes, qui font partie de la zone B, comme celle de Nantes. Dans le Centre-Val de Loire, à la suite d'un dialogue entre collectivités locales et syndicats enseignants, les dates des vacances de printemps ont été officiellement décalées: les élèves quitteront l'école le mercredi 25 avril et reprendront le 14 mai.
« Les dates sont fixées à l'échelle nationale trois ans à l'avance, mais peuvent être modifiées par le recteur d'une académie sous certains conditions, souligne le ministère de l'Éducation nationale, contacté par notre rédaction. C'est un cas de figure exceptionnel qui entraîne une décision exceptionnelle, personne ici n'a souvenir d'avoir connu une modification des dates des vacances scolaires.»
Rennes semble emboîter le pas à l'académie d'Orléans-Tours, puisque les concertations, initiées par l'enseignement privé, ont aussi abouti à un avis favorable pour décaler les congés aux mêmes périodes. L'arrêté sera promulgué dans les prochains jours.
Du côté de Nantes, aucune réunion entre acteurs du monde éducatif n'est prévue pour le moment. « Nous n'avons reçu aucune demande venant des Pays de la Loire, ni des académies du Grand Est, de Marseille-Aix et Nice,» précise le ministère.
Les avis des syndicats ligériens restent partagés sur la question. Pour Céline Sierra de la SNUIPP 44, l'important reste l'harmonisation : bien que la semaine soit peu exploitable, « ce n'est pas à nous de dire au recteur ce que nous pensons de ce calendrier. Si chaque académie fait à sa sauce, nous trouvons la démarche incohérente. Ce doit être uniformisé au niveau national par le ministère ». Les choses pourraient néanmoins bouger dans la semaine.