C'est certes un comble en plein en hiver, mais c'est un fait : la Vendée manque d'eau. Le département compte 5 000 km de cours d'eau.
Seulement aucun fleuve n'est suffisamment important pour bien alimenter la nappe phréatique ou les retenues d'eau.
A Saint-Hilaire-le-Vouhis, le paysage est pour le moins inhabituel. On se croirait presque au mois de septembre, après la sécheresse estivale.
Le barrage de la Vouraie est l'une des retenues qui alimentent la vendée en eau potable. Le problème c'est la faible pluviométrie de ces derniers mois qui n'a pas permis de remplir ses stocks.
Le département accuse actuellement un déficit de 50% de ses réserves, une situation qui pourrait devenir critique. "Aujourd'hui, il n'y a pas de difficultés à alimenter l'ensemble des abonnés en Vendée. Tout le monde a de l'eau à son robinet sans difficulté", veut rassurer Eric Rambaud, président de Vendée Eau mais, tempère-t-il "on se projette. Dans la mesure où nous aurions un primtemps faiblement pluvieux, nous n'aurions pas de recharge de nos retenues, nous serions donc en situation difficile au 15 août. Nous n'aurions plus de volume disponible pour la demande estivale".
A 7,5 kilomètres de la Vouraie se trouve le barrage de l'Angle Guignard qui, lui, a un débit correct en cette saison. C'est dans cette réserve que le syndicat des eaux va puiser pour remplir artificiellement le lac de la Vourraie.
"On va installer une station qui va puiser 1 000m3/heure dans ce barrage-là pour pouvoir remplir environ 2 millions de m3 en trois mois de pompage et ainsi réalimenter partiellement le barrage de la Vourraie" explique Jérôme Bortoli, directeur de Vendée Eau.
Ce pompage devrait permettre à la retenue de la Vouraie de retrouver un niveau normal. Coût de l'opération : quelques 300.000 euros, le prix à payer pour les habitants et l'irrigation terres jusqu'au mois de septembre 2017.