Les mytiliculteurs de la région traversent une nouvelle crise après celle de 2014. Le problème vient des naissains qui peinent à arriver à maturité. Conséquence, tous les professionnels de l'élevage de moules, au nombre de 90, subissent des pertes très lourdes pour certains élevages.
Mangerez-vous des moules frites, cet été en terrasse ? Ce n'est pas sûr car en trois ans, c'est la deuxième crise que les mytiliculteurs ligériens subissent. Selon les élevages, la mortalité des moules s'élève entre 60 et 95%. L'année pourrait être blanche. Les professionnels notamment ceux de l'Aiguillon, où ils sont une douzaine, s'inquiètent pour leur avenir. Mytiliculteur dans la Baie, Yann Aujard n'a plus le cœur à partir en mer. Depuis le mois de novembre, les moules de bouchot meurent avec un pic ces dernières semaines. Dans cette zone, la mortalité du cheptel varie entre 60 et 95%.
Un nouveau coup pour le premier centre naisseurs de France, qui produisait avant la crise de 2014, 13 000 tonnes de moules.
De la Normandie à la Charente-Maritime, c'est toute la façade Atlantique qui est frappée par cette hécatombe. Les 90 mytiliculteurs des Pays de la Loire font appel à l'état pour que survivent leurs exploitations. Mais de quoi meurent les moules ? L'Ifremer n'avance pas d'explications précises. Cette mortalité serait multi-factorielle. C'est pourquoi les professionnels souhaitent la mise en place d'un programme de recherche spécifique.
>> VIDÉO. Le reportage de d'Elodie Soulard et Damien Raveleau