Nous avons rencontré Alain, le père de Sébastien Simon, quelques heures avant que son fils passe la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne et boucle son Vendée Globe. Un papa impatient, fébrile à l'idée de revoir son fils, après deux et demi passés en mer, mais avant tout un papa très fier.
Nous l'avons rencontré jeudi sur les pontons aux Sables-d'Olonne, et bien sûr, nous lui avons demandé comment il se sentait : "Impatient. Il y a un moment que je l'attends".
"Qu'est-ce que je vais lui dire ? En fait, pas grand-chose. Ça va se passer comme d'habitude. Il va me dire, ça va papa ? Je vais lui dire oui. On va s'embrasser, et puis voilà. Ça suffit largement. On n'a pas besoin de plus pour partager nos histoires".
Car père et fils sont restés en contact au quotidien pendant ces 67 jours que Sébastien a passé en mer.
"On a communiqué essentiellement par WhatsApp, oui, tous les jours, des petits mots comme ça, des fois un peu prolongés, d'autres fois plus courts. Il m'a appelé deux fois".
L'essentiel, c'est que ça lui ait redonné un petit peu de moral, encore qu'il ne l'a jamais perdu.
AlainPapa de Sébastien Simon
Et pour Alain, voir son fils franchir la ligne d'arrivée du Vendée Globe, qui plus est à la troisième place, "c'est une fierté".
Un vrai bonheur
"Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un enfant comme ça. Après, ce n'est pas toujours facile, d'être papa d'un skipper, parce qu'il y a les inquiétudes, bien sûr. Mais c'est un vrai bonheur. En tout cas, il m'en donne".
Si père et fils vont pouvoir se retrouver dès ce soir, une fois la ligne franchie, Alain sait que cela sera de courte durée.
"À mon avis, je ne vais pas le voir beaucoup dans les jours à venir, puisqu'il sera sûrement très sollicité. Mais rien que de le savoir pas loin, ça me suffit. C'est assez curieux comme sentiment, mais c'est plutôt rassurant, quoi".
Et Alain de conclure, "quand il est aux Sables, je ne le vois pas souvent".
Selon les dernières estimations, Sébastien Simon devrait couper la ligne d'arrivée ce jeudi soir vers minuit.
Propos recueillis par Olivier Cailler et Damien Raveleau
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