Avec ses 8 070 bénévoles, ses 79 salariés et son budget de 30 millions d’euros par an, la SNSM est certainement l’organisation la plus économique et la plus performante. Elle repose sur 100 000 donateurs.
Dans le monde, il existe deux modèles d’organisation des secours en mer, celui des garde-côte comme aux Etats-Unis, au Canada et en Espagne et celui du modèle associatif et bénévole comme en France, en Angleterre, en Allemagne et en Italie.
Le modèle des garde-côte repose sur une administration. Souvent il s’agit d’un corps de volontaires rattachés aux armées affecté à des tâches auxiliaires.
L’autre modèle est basé sur des associations reconnues d’utilité publique qui font pour l’essentiel appel à des bénévoles. La marine militaire intervient avec ses moyens aéroportés, mais l’essentiel du sauvetage par voie maritime est l’œuvre des associations.
Ce sont des traditions anciennes : 1824 pour la RNLI en Angleterre (la Royal National Lifeboat Institution) en Angleterre, 1865 pour la SCSNS en France (la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, en France, l’ancêtre de la SNSM).
Le don plutôt que les subventions
Le premier modèle dépend essentiellement de l’aide publique alors que le second repose sur des dons, exclusivement sur des dons et des legs en Angleterre, à 80 % sur des dons en France.Selon un rapport de l’inspection générale des affaires maritimes de juin 2015, les Etats-Unis dépensent plus d’un milliard de dollars par an pour sauver 7400 personnes alors que la France n’en dépense que 30 millions d’euros pour 8 300 interventions et l’Angleterre 180 millions de livres pour 460 vies sauvées. L’Angleterre dispose du même nombre de canot de sauvetage qu’en France mais emploie 1200 salariés contre 80 en France.
Ce même rapport souligne que le système des secours en mer français répond bien aux besoins d’intervention. Il est "peu coûteux, efficace et adapté" même s’il existe "quelques disparités entre les façades maritimes et des zones d’une même façade maritime".