Dans le cadre de ses programmes d’étude et de suivi des biocénoses marines, la Direction de l’Environnement a entrepris du 23 au 26 novembre, le recensement de la population de mérous bruns le long du littoral de la Principauté.
Cette opération avait pour objectif de suivre l’évolution de cette population dans les eaux monégasques depuis le dernier recensement entrepris en octobre 2009. Cet inventaire fait appel à un protocole établi et utilisé depuis de nombreuses années par le GEM (Groupe d’Etude du Mérou), notamment dans la Réserve du Parc National de Port-Cros ou le long du littoral Corse.
Une dizaine de plongeurs scientifiques du GEM, avec l’appui de bénévoles du club de plongée Télémaque de Roquebrune-Cap-Martin, ont ainsi quadrillé les fonds marins monégasques.
Ils avaient la charge à la fois de rechercher les individus juvéniles sur les petits fonds et d’inventorier, de la façon la plus exhaustive possible, les individus adultes pouvant se rencontrer sur des fonds de plus de 40 mètres.
Ce travail fera l’objet d’un rapport d’analyse qui permettra le suivi de cette espèce protégée en Principauté par Ordonnance Souveraine du 29 janvier 1993, qui interdit sa pêche et chasse sous-marine depuis cette date. Cette espèce à très haute valeur patrimoniale est la plus répandue des huit espèces de mérous que compte la Méditerranée, même si elle reste en danger sur le plan des effectifs de population, car particulièrement vulnérable à certaines formes de pêche.
Alors que seulement 12 individus avaient été repérés en 1998, les précédents inventaires ont
comptabilisé 83 mérous en 2006 et 105 en 2009.
Cette augmentation de la population de mérous bruns montre l’efficacité des mesures de protection mises en oeuvre. Elle est aussi un bon indicateur de la qualité de l’environnement marin côtier.