Le traumatisme a été particulièrement intense pour les naufragés, selon une étude récente conduite par une psychologue. Peurs, phobies, angoisses accompagnent encore le quotidien des anciens passagers du Costa Concordia.
Demain aura lieu une cérémonie en l'honneur des 32 victimes décédées dans le naufrage du car ferry de la compagnie Costa, le 13 janvier 2012. Les familles sont attendues sur la petite île de Giglio en Toscane, où s'est déroulé le drame.Une partie des milliers de naufragés et la population seront présents. Un moment éprouvant pour tous ceux qui ont vécu ce drame.
La psychologue Carole Damiani vient de réaliser une étude auprès des 243 rescapés adhérents au Collectif des naufragés français du Concordia. Elle révèle que les trois-quarts d'entre eux continuent à souffrir de troubles. Beaucoup ont vu par la suite leur vie professionnelle ou familiale perturbée. Plusieurs couples se sont séparés.
Nous avons rencontré Catherine Gauthier à Lourmarin et Denis Draperi, à Gap, tous deux rescapés de cette nuit dramatique.
Malgré le temps, Catherine Gauthier n'oublie rien de ce drame. Partie pour une croisière en amoureux avec son conjoint, elle a été séparée de lui pendant tout le naufrage, ne sachant s'il était encore vivant. Ils se retrouveront ensemble sur l'île de Giglio. Après des heures de peur intense pour l'habitante de Lourmarin. Les moments les plus durs furent pour elle, ceux passés à bord d'un canot de survie en surcharge.