Sébastien Loeb (Citroën) est en tête du Rallye Monte-Carlo, 1ère manche du Championnat du monde des rallyes (WRC), au terme des quatre épreuves spéciales de la 1ère journée (ES1 à ES4), avec une minute et 20 secondes d'avance sur Sébastien Ogier (Volkswagen).
"Je ne suis pas semi-retraité, je suis en reconversion", a souri le nonuple champion du monde, six fois vainqueur du Monte-Carlo, à son retour à Valence. Il ne visera pas en 2013 un 10ème titre mondial d'affilée, car il ne disputera que quatre manches sur 13, avant de se reconvertir en circuit.
"On a bien roulé toute la journée, c'était serré ce matin et on a fait de gros écarts cet après-midi, donc je ne peux être que content", a ajouté l'Alsacien, très applaudi partout, par une foule considérable, tout au long de 135 km chronométrés devenant de plus en plus piégeux au fur et à mesure que le jour et la température baissaient.
"Je n'avais vu aucun temps intermédiaire dans la dernière spéciale, donc j'ai été un peu surpris à la fin", a confié Loeb au sujet de l'ES4 (Burzet 2, 30 km) dans laquelle il a ajouté 53 secondes à son avance sur Ogier, parti un quart d'heure plus tard sur une route de plus en plus verglacée, notamment dans la longue descente très rapide sur le village de Saint-Martial.
Ogier démarre en trombe
Ogier, qui fait débuter au Monte-Carlo la nouvelle Polo-R développée depuis plus d'un an par la marque allemande, avait démarré en trombe, en signant en début de matinée le tout premier temps scratch du rallye, et de sa carrière chez VW, dans Le Moulinon-Antraigues (ES1). Le Haut-Alpin a mieux négocié la portion glacée de 10 km sur laquelle tous les pilotes ont fait très attention.
A l'arrivée de l'ES1, le père du pilote haut-alpin, François Ogier, interrogé par l'AFP, s'est dit "fier et surpris" de ce premier temps scratch de son fils qui a déjà remporté le Monte-Carlo en 2009, dans le cadre du Challenge intercontinental des rallyes (IRC). Loeb a aussitôt répliqué dans Burzet (ES2), très enneigée, et il est rentré à Valence pour l'assistance de la mi-journée, avec six secondes d'avance sur Ogier.
Ce n'était rien en comparaison de ses prestations sur la boucle de l'après-midi, au point qu'Ogier reconnaissait que "Loeb n'est pas dans la même course".
"Les conditions étaient très compliquées, mais on a réussi à passer au travers et c'est le plus important", a ajouté le Français, très prudent en fin de journée pour éviter de gâcher cette première journée très prometteuse pour la marque allemande.
"Seb 2" a ajouté quelques mots importants sur le public: "Il y avait énormément de monde, ça nous motive, mais j'aurais envie de leur dire de se mettre un peu plus loin, car au vu des conditions, honnêtement, il y en a certains qui prennent de gros risques".
Six spéciales sont prévues aujourd'hui, notamment deux passages dans la grande classique de Saint Bonnet le Froid (ES6, ES9), en Haute-Loire, soit 25 km très glissants, enneigés ou verglacés, où le choix des pneus sera encore crucial.