Les gardes à vue ont été effectuées dans le cadre d'une enquête sur un attentat contre la sous-préfecture de Corte. L' attentat survenu le 1er avril 2012 n'avait pas fait de victimes.
Ces hommes, proches du syndicat étudiant nationaliste Ghjuventu Indipendentista, ont été interpellés en Haute-Corse et à Marseille dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par un juge antiterroriste parisien . Ils sont gardés à vue dans des locaux de police judiciaire. Une voiture avait été projetée contre le portail de l'édifice administratif au centre de Corte et avait été enflammée. Une charge explosive avait été découverte près de la carcasse du véhicule par les démineurs.
Divers partis et organisations nationalistes ont appelé à un rassemblement de protestation lundi soir devant le commissariat de police de Bastia. Par ailleurs, aucun élément n'a filtré lundi sur l'enquête ouverte après l'attentat
qui a détruit, dans la nuit de dimanche à lundi à Ajaccio, le siège du Groupe d'intervention régional des forces de sécurité en Corse (Gir), structure interdisciplinaire réunissant police, gendarmerie, douanes, services fiscaux et autres administrations pour lutter contre la circulation d'argent sale et l'économie souterraine. Les enquêteurs essaient notamment de lire les enregistrements des caméras de surveillance installées autour de ce bâtiment sensible proche de l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio, bien que, de source proche de l'enquête, la plupart de ces équipements n'ont pas fonctionné lors de l'attentat provoqué par l'explosion de au moins une bonbonne de gaz. L'attentat, qui n'a pas été revendiqué et qui n'a pas fait de victime, a été condamné lundi par le président de l'Assemblée de Corse, Dominique Bucchini.
AFP