Le procès de Medhi Zerrouki s'ouvre lundi aux assises des Bouches-du-Rhône

Le jeune homme comparaît pour assassinat, il est accusé du meurtre de Mohamed Zouggari, tué d'une balle dans le ventre dans la cité des rosiers le 26 janvier 2010. Un règlement de comptes sur fond de rivalités liées au trafic de stupéfiants.

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Le 9 mars 2010 Medhi Zerrouki se livre à la police après une cavale d'un mois et demi. En garde à vue, il explique avoir acheté un fusil, peu de temps avant les faits car il craignait pour sa vie. Le jeune homme raconte qu'un violent différend l'opposait à la victime. Selon l'enquête le différend portait sur le contrôle d'un point de vente de stupéfiants.

Le jour des faits Medhi Zerrouki s'en va trouver Mohamed Zouggari, sur une place, non loin de la cité, et affirme avoir tiré une fois en direction des jambes de la victime, parce qu'il a fait un geste derrière son dos, comme pour prendre une arme". Mais, d'après les témoins présents sur les lieux, Medhi Zerrouki aurait tiré à deux reprises, braquant sa victime d'entrée de jeu, avant de l'insulter et de lui écraser la tête avec le pied. Un récit corroboré par les expertises balistiques et le rapport du médecin légiste.   A 21 ans, Medhi Zerrouki a déja 18 condamnations à son actif. Les juges d'instruction évoquent "une volonté vengeresse" de l'accusé, qui comparaît pour assassinat.

Pour son avocat, Me Denis Fayolle, "on n'est pas dans un dossier où la légitime défense peut être invoquée, mais pas non plus dans un dossier type de règlement de comptes froid et réfléchi visant à reprendre le contrôle d'un territoire". Devant la cour d'assises à Aix-en-Provence, il compte plaider un côté "impulsif et réactionnel" du geste de son client, survenu après une succession d'"actes émanant de la victime". 
Du côté des parties civiles, on avance que "rien ne justifie que Mohamed Zouggari se fasse tuer de cette façon alors qu'il était tranquillement en train de discuter sur la place, même à supposer qu'il trafiquait un peu", argue Me Laurence Le Fèvre, conseil de la famille.

Le verdict est attendu mercredi


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