Le suspect interpellé a été interné en psychiatrie mais l'homme âgé de 41 ans est enfermé dans son mutisme. Rien ne prouve pour l'instant qu'il est l'agresseur de Jérémie. La nuit dans le quartier de la gare traîne une population interlope.
C'est un marginal de 41 ans connu des services de police pour vols et violence et souffrant de troubles psychiatriques qui est le supect numéro un. De source judiciaire, il pourrait "correspondre à un auteur potentiel des faits" Il correspond également à une personne qui apparaît sur certaines des vidéos présentes dans la zone de l'agression.
Mais selon le vice-procureur de la République, Jean-Jacques Fagni, "on ne voit pas la scène sur les caméras de vidéo surveillances et on ne voit jamais les deux hommes en présence de l'un de l'autre".
Le vice-procureur de la République poursuit en disant : "il très prématuré de dire que le marginal de 41 ans est l'auteur du coup de couteau".
L'arrestation de ce marginal, qui s'est faite sans difficulté, a été rendue possible grâce aux recoupements faits entre l'enquête de voisinage effectuée par les enquêteurs et les images des caméras de vidéo-surveillance. Selon une source proche de l'enquête, l'homme n'a pas pu être entendu en raison de son état.
L'autopsie du corps de Jérémie qui a lieu aujourd'hui permettra peut-être dans savoir plus sur les circonstances de sa mort.
Le quartier de la gare Saint-Charles la nuit
La nuit, les rues au pied des escaliers de la gare Saint-Charles, sont fréquentées par des marginaux, des prostitués ou des SDF. D'autres individus peuvent également avoir agressé Jérémie Labrousse pour lui voler argent ou téléphone portable voire même pour une cigarette.Le téléphone portable de la victime, localisé dans le 15e arrondissement par les enquêteurs puis désactivé a été considéré au début de l'enquête comme le mobile de l'agression. Mais selon le vice-procureur il est possible qu'un autre individu s'en soit emparé après les faits.
Il faudra sans doute attendre les résultats des test ADN pour savoir si le déséquilibré est bien l'auteur de l'agression.
La victime allait chercher une amie à la gare
Jérémie Labrousse est né en 1991. Il est originaire des Vosges et étudie à l'école de management Euromed. Il a succombé à ses blessures dimanche en fin de matinée à l'hôpital Nord. Le jeune homme, qui avait perdu beaucoup de sang vendredi soir après avoir été poignardé Boulevard d'Athènes , se trouvait samedi dans un état grave mais stationnaire. Mais dimanche en fin de matinée son cerveau ne fonctionnait plus et il a été déclaré décédé.Originaire des Forges, une commune d'environ 1.800 habitants située en périphéried'Épinal, Jérémie était le plus jeune d'une fratrie de trois enfants et a connu un parcours scolaire brillant, selon l'un de ses anciens instituteurs.
Selon le maire des Forges, ses parents ont rapidement quitté la commune pour se rendre à son chevet à Marseille, dès qu'ils ont été prévenus de l'agression.
Un rassemblement silencieux en hommage à Jérémie
Hier, en fin d'après-midi à 18h00, devant le snack-bar "le Français", où Jérémie a été retrouvé baignan dans son sang, une trentaine d'habitants du quartier et d'étudiants se sont recueillis avec émotion, avant de prendre part à une minute de silence, à l'appel du député-maire (PS) du secteur Patrick Mennucci.Dans plusieurs tweets, le directeur général d'Euromed, Bernard Belletante, a rendu hommage à Jérémie, "un étudiant engagé, droit, digne et heureux de vivre". Il avait
demandé à effectuer une "année césure" dans un groupe hôtelier de luxe, "visant la carrière de manageur".