"J'espère qu'on se prépare avec une petite peur dans la tête", a déclaré lundi le demi de mêlée de Toulon Frédéric Michalak avant le déplacement de son équipe, qui connaît un début de saison poussif, à Toulouse samedi en Top 14.
Comment analysez-vous les contre-performances actuelles du RCT ?
F. M: "On arrive peut-être un peu trop facile sur nos matches, en pensant que tout va bien se passer. Au contraire, les matches, il faut se les gagner dans la semaine aussi en travaillant, en analysant les adversaires, afin d'arriver au match avec toutes les cartes en main."Après la défaite contre Cardiff (19-15) samedi en Coupe d'Europe, vous avez été sévère sur la prestation de Toulon...
F. M: "J'ai été franc envers vous et envers nous-mêmes. Aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on est bon quand on perd ce genre de match. On est mauvais mais ça ne veut pas dire qu'on lâche et qu'on ne veut pas gagner le prochain match. Le prochain match, je ne sais pas si on le gagnera... Contre Cardiff, on a péché dans pas mal de phases de jeu. On ne va pas toutes les citer, on n'est pas là pour se pointer les uns les autres. On est là pour se remettre en question individuellement et c'est ce qu'on fait aujourd'hui. On se remet au boulot."
Pensez-vous être particulièrement touchés par la malchance ?
F.M: "Ce sont les joies du haut niveau. Ça peut pas être tout rose, tout beau. La saison dernière, on était un peu sur un petit nuage, surtout à la maison où on arrivait à se rassurer en battant les adversaires largement. Là, le meilleur exemple, c'est la semaine passée (contre Glasgow, victoire 51-28, ndlr), on fait une super première période avant de lâcher complètement en seconde. Ça montre qu'il reste des faiblesses dans notre jeu, dans notre collectif. Il y a encore du travail à accomplir."
Samedi, c'est Toulouse qui se présente sur votre route...
F.M :"Je ne sais pas si c'est le meilleur moment pour jouer Toulouse. J'espère qu'on se prépare un peu avec une petite peur dans la tête parce qu'en face, c'est la meilleure équipe actuellement. On ne peut pas prétendre gagner à Toulouse, surtout vu comment ils jouent en ce moment. Ils sont un petit peu sur une autre planète.
Je connais ce club, je sais que dans ces moments-là, ils sont très, très forts. Ils ont un jeu qui est vraiment bon offensivement, ils ont une bonne défense. Face aux Saracens (victoire 17-16 vendredi en Coupe d'Europe), ils n'ont pas lâché alors qu'ils avaient une bonne équipe en face. C'est un grand club, qui veut toujours plus. Ils veulent gagner tous les matches. Tous les joueurs ont quelque chose à prouver. Ils ne laissent que peu de place à l'erreur."
Que manque-t-il à Toulon ?
F.M :"Nous, on veut arriver à se faire davantage plaisir, à se retrouver sur le terrain. Peu importe le score, on veut pouvoir se dire qu'on a fait un bon match. Après, l'important, ça reste les phases finales et pouvoir se qualifier, pour arriver dans ces phases finales en pleine forme. Parce que le but, c'est quand même de lever le trophée."
Y a t-il un problème lié à la forme des joueurs ?
F.M : "Physiquement, je ne pense pas qu'on soit si mal. On cherche encore nos positions sur le terrain mais il suffit d'un match pour retrouver la confiance. C'est avant tout cela qu'il nous manque en ce moment."