Transfuge du Front de gauche, Anna Rosso-Roig a beaucoup fait parler d'elle au printemps dernier lorsqu'elle rejoint le parti de Marine Le Pen. Aujourd'hui, elle prend ses distances avec le FN marseillais, choquée par sa radicalité.
Dans un entretien accordé au journal Libération, Anna Roso-Roig déclare ne plus croire aux thèses du Front National. Plus précisément, elle les trouve aujourd'hui trop radicales. Selon elle, les cadres marseillais sont obsédés par le cosmopolisme. "Dans une ville comme Marseille, ce n'est pas possible. On ne peut pas se présenter contre toute une partie de la population"
Après avoir participé aux réunions, fait du tractage, préparé les municipales -, elle devait être deuxième sur une liste de secteur, cette chatolique pratiquante fait en quelque sorte son mea culpa. La famille qu'elle pensait avoir trouvé n'est pas la sienne." Monsieur Ravier et beaucoup de responsables estiment que le Rassemblement Bleu Marine est trop doux. Ils pensent qu'il faut utiliser la manière forte"
Surtout, le rejet des musulmans ne peut, selon elle, qu'alimenter les discours fondamentalistes. "Comme il est pratiqué dans certains pays, l'islam est incompatible avec la République. Mais dans un cadre privé, toutes les religions sont compatibles avec la république. C'est l'extrémisme qui est dangereux, et les discours antimusulmans le renforcent"
Anna Rosso-Roig a découvert aussi qu'il y a peu de femmes au Front National, qu'elles ont du mal à exister. Elle a pris ses distances, refusant de faire partie d'une "frange radicale"
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