Sur 217 suffrages exprimés, la proposition d'une alliance avec le Parti Socialiste, dès le 1er tour, a recueilli 73%, 23% des militants ont voté pour une liste autonome et 4% ont voté blanc. Le chef de file des écologistes marseillais, Karim Zéribi sera tête de liste dans un secteur de la ville
Hier, samedi 25 janvier, les militants écologistes marseillais ont massivement voté en faveur d'une liste commune avec le PS dès le premier tour des municipales.
A l'issue du scrutin Karim Zéribi chef de file d'Europe Ecologie Les Verts a déclaré
J'étais favorable à cette alliance dans la mesure où elle respectait les écologistes, ce qu'ont prouvé les trois rencontres que nous avons eues avec le PS cette semaine. Le PS ne considère pas EELV comme une simple force d'appoint
De son coté le candidat socialiste Patrick Mennucci n'a pas caché sa satisfaction
J'accueille ce vote avec beaucoup de satisfaction, une marque puissante de rassemblement. Cela renforce notre espérance et notre détermination
Les garanties obtenues par les verts
Selon Karim Zéribi, les écologistes ont obtenu des garanties sur la gouvernance et le partage des responsabilités, il explique que de nombreux thèmes portés par les écologistes comme les transports, l'urbanisme, la santé publique et la transparence de gestion vont se retrouver en bonne place dans ce rpogramme commun.Outre des garanties sur le programme, le député européen a obtenu de conduire la liste dans le 5e secteur (9e-10e arrondissements), place jusqu'ici promise à la jeune conseillère municipale Nathalie Pigamo, proche de la ministre Marie-Arlette Carlotti. Par ailleurs, précise Karim Zéribi, "on nous propose neuf conseillers municipaux et trois adjoints au maire en cas de victoire, ainsi qu'un groupe au conseil communautaire", un enjeu important de ces élections municipales puisque, pour la première fois, les Français des communes de plus de 1.000 habitants éliront avec le même bulletin les conseillers des intercommunalités.
Ce vote marque un revirement par rapport à mai 2013, où le parti avait très clairement opté pour une stratégie d'indépendance, avec 30% d'ouverture à la société civile.
"La réalité électorale avec un FN haut dans les sondages, la nécessité de ne pas affaiblir le candidat PS et l'organisation de primaires socialistes ayant désigné
Patrick Mennucci, prônant la rupture avec le système clientéliste, ont changé la donne", explique encore Karim.Zéribi.
Une liste EELV aurait recueilli 6% des voix au premier tour, selon un sondage Ifop Fiducial du 8 janvier, dans lequel la liste UMP-UDI conduite par le maire sortant Jean-Claude Gaudin arriverait en tête, toujours au premier tour, avec 33%, contre 25% pour la liste PS.
Les tenants de l'autonomie, regroupés dans le mouvement "Le Sursaut" envisagent toujours de leur côté la création d'une liste "écolo-citoyenne alternative", que son porte-parole Sébastien Barles ambitionne de voir conduite par l'ancien président de l'OM Pape Diou