Le jeune gitan avait été tué par un gendarme à Draguignan en 2008 alors qu'il tentait de s'enfuir lors d'une garde à vue à la gendarmerie. Le gendarme avait été acquitté. La cour européenne des droits de l'homme condamne la France à verser 50000 euros aux parents de la victime.
La France a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) à verser 50 000 euros à la famille d'un jeune gitan tué par un gendarme en mai 2008 dans le Var.
Tué alors qu'il tentait de s'évader
Joseph Guerdner, né en 1982, avait été tué par un gendarme alors qu'il tentait de s'évader. Il avait été interpellé et placé en garde à vue dans des locaux de la gendarmerie de Draguignan, à la suite d'une enquête pour des faits de vol à main armée en bande organisée avec enlèvement et séquestration. Au terme d'une audition, Joseph Guerdner, bien que menotté, avait réussi à sauter par une fenêtre à l'extérieur du bâtiment où il était retenu. Un gendarme avait alors tiré à plusieurs reprises dans sa direction, et le jeune homme était décédé peu après des suites de ses blessures.La mort du jeune gitan avait suscité une vive émotion dans la communauté des gens du voyage, qui avaient manifesté à Brignoles et à Draguignan, où de violents incidents avaient éclaté.
L'auteur des coups de feu acquitté
Le gendarme, affirmant avoir voulu viser les jambes, avait tiré sept fois, l'atteignant trois fois.En septembre 2010, la cour d'assises de Draguignan avait acquitté le gendarme au motif qu'il avait accompli en l'occurrence "un acte prescrit ou autorisé par les dispositions législatives ou réglementaires".
Les juges européens ont conclu que "d'autres possibilités d'action s'offraient au gendarme pour tenter l'arrestation de Joseph Guerdner, au lieu d'ouvrir le feu".