Le patron socialiste de la région Paca est d'accord pour réduire le nombre de régions, mais estime qu'il faut éviter les regroupements immenses. Michel Vauzelle estime que la région Paca est bien comme elle est et ne voit pas avec quelle autre région elle pourrait être regroupée.
Il faut réduire le nombre des régions, tout en évitant les regroupements immenses qui n'auraient pas de sens, a mis en garde le président (PS) de Provence Alpes Côte d'Azur, Michel Vauzelle, jugeant que, pour ce qui concerne sa propre région, elle "est bien comme elle est".
Il faut réduire le nombre des régions. Ensuite il faut supprimer les départements"
estime-t-il, se félicitant de la direction annoncée par Manuel Valls en matière de réforme territoriale.
Consulter les populations
Les départements, c'est fait pour qu'on puisse aller à cheval à la préfecture à l'époque de Napoléon. Aujourd'hui les problèmes de l'eau, des routes, des axes ferroviaires, de l'épanouissement économique, c'est un problème régional".
"Ca va prendre un peu de temps, mais on aura l'Etat, les régions et les communautés d'agglomérations, c'est ça la future structure", a-t-il estimé, relevant qu'"il faut d'abord consulter les populations", puis ce sera à l'Etat d'avancer. Pour ce qui concerne la fusion de régions, il s'est dit "assez tranquille" pour
Paca.
Une unité en Paca
"Il y a une unité régionale qui tient à une communauté de destins ressentie" a-t-il argué.
Voila une région qui a une dimension correcte, par le nombre de ses habitants - 5 millions -, son espace territorial et ses capacités économiques et enfin une volonté d'être ensemble. Parce que rassembler l'Autriche et la Hongrie, on sait ce que ça a donné"
"Je ne vois pas avec quelle région on pourrait être", a-t-il ajouté. "C'est vrai qu'en Rhône-Alpes la région de Montélimar et une partie, de l'Ardèche sont provençales; que le Gard a une unité culturelle avec Arles et Avignon. Alors là à l'Etat de voir s'il veut couper les régions (...) J'estime que ma région est bien comme elle est et puis si l'Etat veut discuter il discutera avec moi".
Lyon, nouvelle capitale pour les Provençaux ?
"Le grand problème n'est pas de faire des immenses régions, qui seront si grandes qu'elles se tourneront constamment vers Paris pour des arbitrages, mais qu'il y ait une communauté de destin", a-t-il ajouté.Faire une immense région par exemple avec Rhône-Alpes ou Languedoc Roussillon, il faut bien réfléchir: qu'est-ce que ça peut apporter? On voit mal les Provençaux accepter d'avoir comme capitale Lyon. Je ne pense pas que c'est ce à quoi pense le gouvernement".
Manuel Valls souhaite la réduction de moitié du nombre des régions en 2017, et la suppression des conseils départementaux pour 2021.