Transdev, actionnaire majoritaire de la compagnie, veut le départ du président Gérard Couturier. Transdev a saisi le tribunal de commerce après le refus lundi par les actionnaires de convoquer une assemblée générale pour le révoquer. Audience ce jeudi à Marseille.
"On a saisi le tribunal de commerce ce matin", avait indiqué une porte-parole de Transdev mardi. Cette décision faisait suite au refus lundi soir du conseil de surveillance de la SNCM de convoquer une assemblée générale pour révoquer son président, Gérard Couturier. Ce dernier est sensé représenter Transdev, mais est de fait un "allié objectif" du président du directoire, Marc Dufour, selon un syndicaliste.
Le groupe de transport (66% du capital de la SNCM, 7 sièges) souhaitait ainsi reprendre la main au sein du conseil de surveillance, où il peut aujourd'hui être mis en minorité par les représentants des employés et des actionnaires salariés (9%, 4 sièges) et l'État (25%, 3 sièges).
Depuis plusieurs mois maintenant, la direction de la SNCM, emmenée par Marc Dufour, s'oppose à son actionnaire principal. Elle a engagé un plan de redressement de la compagnie, qui prévoit la suppression d'environ 500 postes (sur 2.600), l'augmentation du temps de travail et le remplacement de quatre navires par des bateaux plus performants.
Mais Transdev n'a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de ces projets. Un plan "auquel nous ne croyons pas", a de nouveau répété son PDG Jean-Marc Janaillac il y a quelques jours.