L'ancien ministre de l'Education Nationale est en visite dans la région. Ce matin, à Avignon, il a appelé à "une insurrection citoyenne" pour "réorienter l'Europe dans la bonne direction".
Vincent Peillon, tête de liste PS-PRG dans le Sud-Est pour les élections européennes, a appelé jeudi à Avignon à "une insurrection des progressistes, une insurrection citoyenne" au coeur de laquelle "la croissance est une priorité absolue".
"Nous devons être capables de refaire démarrer l'Europe,
nous avons besoin de réorienter cette construction européenne avec cette priorité absolue à la croissance", a lancé Vincent Peillon.
Le responsable socialiste s'exprimait, à Avignon jeudi matin, devant des élus et des militants du Vaucluse, pour le lancement de la campagne européenne dans un contexte national "plus qu'un peu compliqué".
S'il est élu au Parlement européen le 25 mai, Vincent Peillon entend lutter contre les paradis fiscaux et oeuvrer en faveur de l'investissement et des eurobonds, de "l'harmonisation fiscale sur l'impôt sur les sociétés mais aussi sur toute la fiscalité de l'épargne et du capital", l'énergie et le développement durable "qui peut inclure nos amis de la rive sud de la Méditerranée qui nous attendent".
Il a opposé "une Europe de la concurrence permanente" proposée par la droite et "une Europe des solidarités" que construira la gauche.
Il a appelé à "une insurrection des progressistes, une insurrection citoyenne dans cette élection européenne pour réorienter l'Europe dans la bonne direction".
"Au coeur de cette campagne, il faut que la droite affiche ses vraies couleurs et nous dise ce qu'elle a fait de l'Europe, ses responsabilités par rapport à sa gestion, toutes ces dernières années, de l'Europe", a-t-il ajouté.
La députée européenne sortante et deuxième sur la liste, Sylvie Guillaume, a estimé que "c'est cette Europe de l'austérité de la droite, c'est cette Europe telle qu'elle est maintenant depuis dix ans qui est un problème".
Sylvie Guillaume a plaidé en faveur d'"un pacte social européen de protection des travailleurs", comprenant entre autres une nouvelle directive sur les travailleurs détachés, un smic européen, des leviers d'action pour les chômeurs et notamment
les jeunes.
Dans la circonscription du Sud-Est, la liste PS-PRG sera notamment opposée au candidat d'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, dont le parti a réalisé des scores intéressants lors des élections municipales.
"Le Front national risque d'être majoritaire dans cette élection alors que c'est un parti qui ne veut pas d'Europe, c'est une incohérence", a regretté le sénateur et président du conseil général de Vaucluse, Claude Haut.
"Aucun des défis qui sont les nôtres, le défi de la croissance, de l'emploi, de l'avenir des jeunes, du développement durable, aucun de ces défis ne peut être relevé en dehors de l'Europe", a martelé M. Peillon.
L'ancien ministre s'est rendu dans les Alpes de Haute-Provence dans l'après-midi.
Demain, il a prévu d'aller dans le nord des Hautes-Alpes.