Jean-Marc Conrad, l'ancien président de l'AC Arles-Avignon, a été interpellé ce mardi matin. Il est aujourd'hui président du Nîmes Olympique. Les enquêteurs veulent l'entendre sur "des pressions et des arrangements" que Nîmes aurait exercés pour éviter la rétrogradation la saison dernière.
Une série de perquisitions a été menée mardi matin à Nîmes (L2), Angers (L2), Caen (aujourd'hui en L1) et Dijon (L2). Avec à la clé une dizaine d'interpellations, dont celles de l'actuel président du Nîmes Olympique Jean-Marc Conrad (ancien président de l'AC Arles-Avignon), du président de Caen Jean-François Fortin, et de l'entraîneur de Dijon Olivier Dall'Oglio, qui sont en garde à vue.Eviter la rétrogradation
L'ex-international français Xavier Gravelaine, devenu dirigeant de Caen, a lui aussi été entendu, sans toutefois être placé en garde à vue. Idem pour le manager du club normand, Patrice Garande. Au coeur de l'enquête : des matchs de Nîmes, qui "aurait exercé des pressions et proposé des arrangements" afin "d'éviter la rétrogradation" la saison dernière, selon des sources proches du dossier."Corruption active et passive"
La figure centrale du dossier est l'actionnaire principal du Nîmes Olympique, Serge Kasparian, écroué dans l'affaire du cercle de jeux Cadet, à Paris. En enquêtant sur le cercle, les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) ont "eu la conviction" que des matchs de foot avaient "été truqués" lors de la dernière saison de Ligue 2, selon des sources proches de l'enquête. Les faits visent des actes de présumée "corruption active et passive". En clair,les enquêteurs se demandent si Kasparian n'a pas tenté d'arranger des matches pour que Nîmes reste en Ligue 2, ce qui était crucial pour lui au moment où il était en train d'entrer dans le capital du club gardois.