Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, s'est dit prêt jeudi à appliquer exceptionnellement le "ni-ni", ni FN-ni PS, prôné par l'UMP pour faire échec à Jean-Noël Guérini, patron des Bouches-du-Rhône dont le nom est cité dans plusieurs affaires judiciaires.
A Marseille, lorsque M. Guérini se retrouve face à un candidat du FN, nous appelons à voter blanc...dans cette élection, il n'y a qu'une seule exception c'est à Marseille avec M. Guérini
A expliqué le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde sur RFI
Bien qu'alliée à l'UMP, l'UDI n'applique pas la règle du "ni-ni" et appelle à faire barrage au FN en cas de duel face à la gauche. Cette "exception", le président de l'UDI la justifie par "les soupçons" qui pèsent sur le président sortant du conseil général des Bouches-du-Rhône, même si, précise-t-il, "la présomption d'innocence doit être respectée". Jean-Noël Guérini est notamment mis en examen pour association de malfaiteurs dans une affaire de marchés présumés truqués. A la tête du département depuis 1998, il est en ballottage avec le Front National dans son fief du 2e canton de Marseille. En délicatesse avec le PS dont il a démissionné au printemps 2014, il a pourtant su convaincre plusieurs candidats socialistes de former des binômes avec ses propres candidats "Force du 13".
Excepté le cas de Jean-Noël Guérini, Jean-Christophe Lagarde a rappelé que son parti n'appelait au "ni-ni" en aucun autre cas:
Nous souhaitons une alternance face au Parti socialiste mais nous ne voulons pas que cette alternance se fasse au profit de l'extrême droite parce que ce serait encore pire; on appelle à utiliser le bulletin républicain pour faire barrage à l'extrême droite."