Près de six mois après les inondations meurtrières de la Côte d'Azur (20 morts), Marineland, le plus grand parc marin d'attractions d'Europe, a rouvert ses portes avec une approche plus didactique qui ne convaincra pas les "anti-delphinariums" ayant saisi la justice pour maltraitances d'animaux.
Le 3 octobre 2015, lors de fortes intempéries, le parc d'Antibes avait été submergé subitement par la boue et avait perdu une cinquantaine d'animaux dont des tortues marines et des loups de mer. Six mois de fermeture dans une ambiance plombée: l'orque Valentin de 19 ans est morte d'une "torsion de l'intestin", le directeur a été muté dans un parc sans animaux, une enquête préliminaire a été ouverte après la plainte de trois associations françaises pour "actes de cruauté envers les animaux".
Connaissances et émotion
Le parc fondé voici 45 ans, propriété du géant espagnol Parques Reunidos, communique pour sa renaissance sur une scénographie repensée. "Les visiteurs vont repartir avec des connaissances et une émotion", assure Arnaud Palu, nouveau directeur du parc, pour qui les animaux captifs peuvent être "de véritables ambassadeurs de leurs congénères".Intervenants: Isabelle Brasseur Responsable pédagogique de Marineland et Arnaud Palu Directeur Général de Marineland
Plainte
La nouveauté, ce sont ces équipes de soigneurs pédagogues qui se promènent dans le parc allant au devant des promeneurs avec des exposés sur les manchots ou les otaries.Mais ces évolutions, en phase avec une nouvelle demande du public, ne devraient pas émouvoir les associations militantes comme "L'association pour la protection des animaux sauvages" (Aspas), "Réseau-Cétacés" et "C'est Assez" qui ont déposé fin décembre une plainte auprès du tribunal de Grasse débouchant récemment sur une enquête préliminaire.