Une campagne est lancée depuis ce 16 septembrre par un collectif d'associations. Elles dénoncent l'utilisation des technologies au profit du contrôle des zones urbaines. Le lancement s'est fait à Nice, une ville dite "sous surveillance totale" selon les opposants à ces systèmes.
Une campagne contre la prolifération "sans débat ni contrôle" de projets utilisant les nouvelles technologies à des fins policières a été lancée à Nice, ville championne de la vidéosurveillance, par quatre associations et syndicats (Quadrature du net, CGT, Ligue des Droits de l'Homme et FCPE).
A l'image de la reconnaissance faciale testée au Carnaval de Nice en février, en forçant la main à la Commission nationale de l'Informatique et des libertés (Cnil), "ces outils de surveillance se développent sans débat public et sans contrôle (...)", explique Martin Drago, juriste de l'ONG La Quadrature du net.
► Réunies ce 16 septembre à Nice, elles disent "stop" :
L'association de défense des internautes a intenté en février un recours contre le projet de portails biométriques dans deux lycées de Nice et Marseille, auquel s'opposent également la Ligue des droits de l'homme, les syndicats CGT et CGT Educ'action et les parents d'élèves FCPE.
"Le problème dans tous ces projets, c'est l'opacité, le flou, le calendrier pas très clair", dit-il, et "le débat existe peu en France, on est dans l'expérimentation et le laisser-faire", alors que San Francisco a interdit la reconnaissance faciale et la justice suédoise refusé son expérimentation à l'entrée des lycées.
Avec cette campagne, l'association espère "faire mieux sentir les risques de la surveillance, qui ne concernent plus seulement les cibles traditionnelles de l'antiterrorisme mais tout un chacun" et montrer qu'"une autre voie est possible que l'accommodement".
Un site ressource (technopolice.fr) accueille un forum "pour mobiliser contre les projets locaux et à venir".
La définition de la CNIL d'une Smart City
"La ville intelligente est un nouveau concept de développement urbain. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services. Le périmètre couvrant ce nouveau mode de gestion des villes inclut notamment : infrastructures publiques (bâtiments, mobiliers urbains, domotique, etc.), réseaux (eau, électricité, gaz, télécoms) ; transports (transports publics, routes et voitures intelligentes, covoiturage, mobilités dites douces - à vélo, à pied, etc.) ; les e-services et e-administrations."
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