C'est le cas à Nice, Cannes, Draguignan ou encore Menton pour faire face à l'épidémie de grippe en cours. La plupart des établissements de santé distribuent des masques à l'entrée pour les patients n'étant pas informés du retour de cet objet symbole du Covid-19.
C'est le retour d'un geste que l'on avait un peu laissé de côté. Depuis quelques jours, une très grande partie des hôpitaux azuréens et varois a décidé de réimposer le port du masque chirurgical dans ses bâtiments, comme de nombreux autres centres médicaux à l'échelle nationale.
Derrière cet héritage de la période Covid, l'objectif est clair : tenter de faire face à la circulation de la grippe qualifiée d'"intense" cet hiver par le ministère de la Santé, qui a appelé mardi 14 janvier à "une grande vigilance" pour "protéger les plus vulnérables".
La grippe saisonnière circule intensément sur le territoire.
Ministère de la Santédans un communiqué, le 14 janvier 2025
Le CHU de Nice, le centre hospitalier de la Dracénie, l'hôpital de la Fontonne à Antibes... Petit à petit, la simple recommandation de port du masque se transforme en obligation.
Gestes barrières
L'hôpital Bonnet de Fréjus nous glisse en effet qu'en l'absence d'une règle stricte, le masque se fait très rare sur le visage des patients et ce, malgré la virulence actuelle de l'épidémie de grippe.
Ça fait partie des gestes barrières, des recommandations d’hygiène.
Hôpital Bonnet de Fréjusà France 3 Côte d'Azur
"Mesure de bon sens"
Pourtant, à l'entrée des hôpitaux, l'information semble ne pas être arrivée aux oreilles des patients, qui découvrent en grande majorité, parfois avec étonnement, qu'il faut être masqués pour entrer.
Si vous vous trouvez dans cette situation, de nombreux sites hospitaliers distribuent des masques à l'entrée, comme à Antibes, au CHU de Nice ou à Draguignan. Mais attention, ce n'est pas forcément le cas partout, ni tous les jours, comme le signale une internaute sous le post Facebook de l'hôpital de Cannes : "hier, pas de distribution à l'entrée".
À l'hôpital de la Fontonne à Antibes, on assure que "le nécessaire a été fait en termes de communication, c'est placardé de partout", qualifiant le port du masque de "mesure de bon sens pour éviter les contagions".
Nous ne refuserons jamais l’entrée d’un visiteur sans masque. Les soins priment.
Direction de l'hôpital de la Fontonne d'Antibesà France 3 Côte d'Azur
Même message du côté de Draguignan, qui précise que la mesure est "évidemment" temporaire.
"On ne court pas derrière chaque personne qui ne l'a pas"
Pour autant, cet hiver, elle apparaît comme plus pédagogique qu'autre chose. "On n'est pas derrière chaque personne qui ne l'a pas, ce n'est pas comme pour le Covid", avance le Centre hospitalier de la Dracénie. "Mais, quand on voit quelqu'un dans un couloir qui ne le porte pas, on lui signale."
Cet objet, devenu dans la tête de nombreux Français le symbole de la pandémie de Covid-19, semble petit à petit s'installer comme un indispensable face aux maladies d'hiver. Dans les hôpitaux, nul doute qu'il pourrait être requis lors de chaque nouvelle vague de grippe, ou d'un autre virus.