La cour d'assises des Alpes-Maritimes vient de condamner le propriétaire de plusieurs viagers sur la Côte d'Azur. L'homme est condamné à 20 ans de réclusion par pour avoir tenté d'assassiner une octogénaire qui occupait l'un de ses appartements en l'empoisonnant avec du collyre pour chien.

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La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale.  Maud Marty avait en effet requis 20 de réclusion criminelle pour ce crime, qui a failli également coûter la vie à un voisin. Le propriétaire en viager vient d'être condamné à 20 ans de réclusion ce mercredi 6 mars par la Cour d'assises des Alpes-Maritimes pour des empoisonnements au collyre vétérinaire.

La vieille dame, Suzanne Bailly, qui a survécu à un mois d'hospitalisation, l'avait fait venir pour goûter l'eau après avoir trouvé un goût anormal et tous deux avaient été admis aux urgences.

Détenu depuis quatre ans


Olivier Cappelaere, 49 ans, détenu depuis quatre ans et mis en examen dans une autre affaire d'empoisonnement présumé d'une personne âgée, encourrait la perpétuité pour "empoisonnements avec préméditation". 

L'homme devrait "vraisemblablement faire appel". Son avocat a plaidé le manque d'éléments prouvant qu'une dose létale de collyre vétérinaire avait été versée dans la bouteille d'eau que la dame de 89 ans ne manquait jamais de boire après ses repas, ni que c'était M. Cappelaere, l'auteur de l'empoisonnement. 
 

3 empoisonnements


"Un empoisonnement, c'est horrible, horrible! On ne peut pas le décrire, et j'en ai eu trois!", a témoigné l'octogénaire, sans enfant, la voix brisée à l'évocation du seul être partageant ses vieux jours, sa petite chienne, un York de 3,5kg.  


La vieille dame, qui venait l'hiver au Cannet dans l'un des appartements détenus en viager par M. Cappelaere, a décrit comment ce dernier, passablement absent de la gestion de son appartement jusqu'en 2014 et mauvais payeur dans les mois précédents l'empoisonnement, s'était brusquement manifesté à plusieurs reprises, sollicitant l'accès à l'appartement du Cannet pour des raisons diverses, comme l'installation d'un détecteur de fumée. "J'ai un gros défaut, je ne suis pas méfiante", a-t-elle avoué. 

A deux reprises, Mme Bailly avait dû être hospitalisée, pour des vertiges que les médecins prenaient pour un AVC, jusqu'au 7 avril 2015 où la dose d'atropine a manqué de lui être fatale.

M. Cappelaere, à l'époque, avait des difficultés financières. L'entreprise en boucherie hérité de son père au marché de gros de Nice était en faillite. 
- Avec AFP
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