On vous explique comment payer avec des cryptomonnaies dans les boutiques de Cannes

La mairie de Cannes souhaite informer et former les commerçants cannois à l’intégration des cryptomonnaies pour les paiements dans les boutiques de la ville. Mais comment ça marche ?

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Payer son pull, ses chaussures, sa baguette avec de la monnaie virtuelle...  c'est de plus en plus réel. 

Ethereum, Solana, Litecoin, Bitcoin, XRP... Ces mots ne vous disent rien et c'est normal. Mais chez les jeunes, les geeks et les p'tits malins de la finance, ces noms de cryptomonnaies sont devenus très concrets. 

Selon une étude de l'Adan publiée en septembre 2024, Un peu plus de 18 % des Français possèdent des portefeuilles de bitcoins. Un intérêt principalement masculin, 70 % des hommes en ont acheté.

Si vous souhaitez scruter les courbes de la centaine de cryptomonnaies existantes, c'est par ici.

De Talence à Cannes

Une monnaie qui commence à s'échanger pour acheter des articles dans les magasins. Première ville de France à expérimenter ce nouvel usage : Talence près de Bordeaux. Les commerçants de cette ville du sud-ouest ont permis à leurs clients de payer avec des bitcoins. Même le boucher s'y est mis ! Comme l'explique Didier Ferrand, dans le journal Sud-Ouest, qui a voulu participer au projet, c’est avant tout pour "rester à la page et ne pas louper le train en marche."

Une tendance qui n'a pas échappé à David Lisnard. Le maire (LR) de Cannes, fils de commerçant, a fait cette annonce faite sur ses réseaux sociaux.

"Un rapide message pour vous informer que nous allons inciter et surtout former les commerçants cannois à l’intégration des cryptomonnaies pour les paiements, dans le cadre de notre stratégie Web3. Il ne s’agit pas ici de juger du bien-fondé desdites cryptomonnaies ou d’en faire la promotion, mais simplement d’éviter que Cannes et les commerces locaux se privent d’une potentielle clientèle à forte capacité d’achats."

Dans ces deux villes, le développement de cette cryptomonnaie est porté par les maires.

Interrogés, peu de clients cannois, semblaient désireux d'adopter ce moyen de paiement. Du côté des commerçants, Julien, un vendeur de montres de luxe, reconnaît qu'il utilise les bitcoins depuis deux ans et demi car : "ça ouvre des portes au business pour le développement, ça attire une nouvelle clientèle."

Selon lui, la part est encore minime, seuls 10 % de ses clients utilisent ce moyen de paiement, principalement des jeunes Français ou des Européens.

"C'est un TPE classique avec un logiciel"

Pour le vendeur, ce moyen de paiement est assez simple. Il explique :"il existe des organismes qui gèrent ça à notre place. En fait, c'est juste un TPE classique avec un logiciel à l'intérieur qui permet de transférer la cryptomonnaie via un service spécialisé qui va la transférer en euro. Et nous, on va recevoir un virement classique. Il affirme :

Comptablement, ça ne change rien pour nous, le client paye en cryptomonnaie avec la monnaie qu’il veut, ça part à l'organisme qui va gérer notre compte et c'est automatiquement transformer en euros.

Julien, vendeur de montres de luxe à Cannes.

En ce qui concerne les risques de ce règlement virtuel, le vendeur ne s'inquiète pas davantage : "avec les cartes bleues et les chèques, il y a un risque qui est identique et même le paiement sans contact par téléphone, c'est pareil."

Pourquoi encourager ce type de paiement ?

Le maire de Cannes justifie ce choix par le tourisme de luxe et une clientèle de festivals et de congrès à haut pouvoir d'achat. Un salon doit également se tenir du 30 juin au 3 juillet 2025 : la 8ᵉ édition de l’Ethereum Community Conference. C'est le plus grand rassemblement annuel en Europe, plus de 6.500 accrédités pour un total de 10.000 participants, consacré à cette blockchain (base de données contenant l'historique des échanges).

Mais il faut encore convaincre les commerçants qu'il ne s'agit pas d'un gadget numérique. Ils sont ainsi invités mardi 4 février à une session d'information sur ce sujet. Explications, démonstrations, ateliers... L'initiative sera animée par des experts qui en détailleront de façon pédagogique les volets techniques, juridique, comptables et fiscaux. 

Par exemple, en utilisant l'application Lyzi, les frais de transaction sont à la charge de l'utilisateur : 3 % de frais pour un paiement de 0 à 500 euros. Une carte recensant les commerces « crypto friendly » sera aussi rendue publique et actualisée régulièrement.

Seule certitude, il reste encore du chemin pour faire accepter ce nouveau moyen de paiement et être bien sûr d'avoir tout décrypté !

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