Des retards et suppressions de trains réguliers depuis le 15 décembre : la Côte d'Azur manque-t-elle de rames TER ?

Un mois après le doublement de l'offre de TER sur la Côte d'Azur, certains dysfonctionnements semblent persister, causant régulièrement retards et annulations. La FNAUT Paca soulève un possible manque de matériel roulant, tandis que la région dit viser "des taux de régularité supérieurs".

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La révolution du TER sur la Côte d'Azur était attendue avec impatience. Le 15 décembre dernier, la fréquence de passage des trains Zou ! Sur la ligne Grasse-Vintimille a doublé, passant de 30 à 15 minutes entre deux trains.

Un mois après, la promesse est bien tenue, et les usagers semblent relativement satisfaits du service proposé, malgré une nouvelle augmentation moyenne d'1€ sur tous les trajets occasionnels.

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Il y a tout de même une ombre au tableau : si vous empruntez le train au quotidien, vous vous êtes sans doute aperçu que les retards et autres suppressions de TER sont toujours aussi réguliers, voire se multiplient.

Sur les réseaux sociaux, les usagers sont nombreux à se plaindre.

Un constat partagé par la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT) Paca, qui rappelle que "même avant que SNCF Sud Azur, le nouvel opérateur local, ne prenne les commandes, ce n'était déjà pas parfait".

Jean-Michel Pascal, le secrétaire général de la FNAUT Paca, se dit "très satisfait de ce cadencement à 15 minutes", mais "demande à ce que l'on cherche les causes de ces problèmes et qu’on les résolve", regrettant de n'être que très rarement consulté par les gestionnaires du réseau. Mais selon lui, "on voit que c'est un service qui se fait à flux tendu, sur le parc de rames notamment".

Depuis plusieurs mois, deux rames TER aux couleurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été prêtées à la région PACA pour renforcer l'offre sur la Côte d'Azur. © Victor Combalat / France Télévisions

"Il ne faut pas jeter toute la faute sur la Région et la SNCF"

Selon les observations de Jean-Michel Pascal, il faudrait en effet, pour maintenir une régularité constante sur la ligne, disposer de matériel de réserve en cas de souci sur une rame de TER, notamment "aux terminus". "Mais est-ce qu'ils ont ces rames-là ?", s'interroge-t-il, déplorant le manque de données fournies à l'association.

Une chose est sûre selon lui, "il ne faut pas jeter toute la faute sur la Région et la SNCF", soulignant qu'il y a "des usagers qui ont des comportements étranges aussi, qui créent des petits retards de 10 minutes qui se répercutent sur les trains suivants". Alors le secrétaire général de la FNAUT Paca appelle les opérateurs, et notamment SNCF Sud Azur, à "être modestes" et à "aller voir ailleurs", afin que "les actions correctives soient menées pour arriver à un service de qualité comme sur le RER parisien".

Il n'y a pas de raison qu'on n'arrive pas à faire un service au quart d’heure chez nous, quand à Paris ils font du cinq minutes sur des lignes encore plus vétustes.

Jean-Michel Pascal,

secrétaire général de la FNAUT Paca.

La Région vise "des taux de régularité supérieurs"

Contacté par France 3 Côte d'Azur, le vice-président de la Région en charge des transports Jean-Pierre Serrus conteste l'existence d'un problème de trains sur l'étoile ferroviaire niçoise, estimant que "l'opérateur SNCF Sud Azur dispose d'un nombre de rames suffisant", "pour le contrat établi". La région PACA a déjà loué pour deux ans à la région Auvergne-Rhône-Alpes deux rames supplémentaires censées renforcer le parc existant.

À la fin du prêt en 2026, deux rames neuves financées notamment par la principauté de Monaco viendront les remplacer durablement.

Jean-Pierre Serrus, vice-président de la région PACA aux transports, en décembre 2024. © Véronique Varin / France Télévisions

La région ne compte pour l'heure pas commander de rames supplémentaires pour les lignes azuréennes, assurant ne pas avoir "d'alerte particulière" concernant les retards et suppressions de trains. "On est sur une régularité toutes causes confondues qui est de 90%", assène-t-il encore, bien qu'il assume que la Région "vise tout de même des taux supérieurs".

La ligne actuelle de la Côte d'Azur est en tout cas au maximum de sa capacité, selon Jean-Pierre Serrus.

Si l'on souhaite de nouveau augmenter la fréquence de passage, "on aura besoin de la ligne nouvelle".

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