Un Cannois et son père devaient comparaître ce mercredi 15 janvier devant le tribunal judiciaire de Nice, en comparution immédiate. Il est reproché au fils d'avoir mis en place une vaste escroquerie touchant plusieurs caisses d'allocations familiales, dont celle des Alpes-Maritimes. L'affaire a été renvoyée.
C'est le procès d'une escroquerie à grande échelle impliquant plusieurs Caisses d’allocations familiales (CAF) qui devait se dérouler ce mercredi 15 janvier devant le tribunal de Nice (Alpes-Maritimes).
Le prévenu principal est accusé d’avoir orchestré une fraude massive, entre janvier 2021 et mai 2024, causant un préjudice estimé à 179.000€ et évitant d’autres pertes s’élevant à plusieurs millions d’euros.
Pour cela, le prevenu aurait utilisé 28 cartes d’identité falsifiées et aurait ouvert des comptes dans des néo-banques en ligne. Cette tromperie visait 29 antennes de la CAF (Alpes-Maritimes, Haut-Rhin, Seine-Saint-Denis…), désormais parties civiles dans le dossier.
Le père, un complice ?
La défense de l’accusé était assurée par Me Rudy Cohen. Ce dernier a souligné une "impossibilité matérielle" de préparer correctement le dossier. Désigné seulement l’avant-veille de l’audience, l'avocat n’avait pas encore pu rencontrer son client, actuellement détenu à la prison de Grasse.
"Faire peser le poids de cette indélicatesse sur mon client n’est pas l’idée que je me fais de la Justice", a-t-il déclaré. Il a jugé inappropriée la comparution immédiate pour un dossier d’une telle complexité.
La vice-bâtonnière a annoncé qu'une suite serait donnée au retrait tardif de l’avocat précédent du prévenu.
Si le principal prévenu était en visio depuis la prison de Grasse, son père comparaissait, quant à lui, physiquement au tribunal de Nice. Visiblement éprouvé, il a exprimé des regrets.
Si j’avais su qu’il avait toutes ces pratiques, je ne l’aurais jamais aidé. J’ai fait l’erreur de l’aider.
Le père du principal prévenuà l'audience
Défendu par Me Sophie Andrieu, le père apparaît comme un complice involontaire dans cette affaire.
Malgré l'opposition des CAF, le dossier a donc été renvoyé devant le procureur de la République.
Le prévenu principal, déjà condamné par le passé pour port d’armes et recel, devra répondre de ces nouvelles accusations lors d’une prochaine audience.