Pour les 75 ans de présence de l’UNESCO en Principauté de Monaco, le salon 2024 du Comité National monégasque A.I.A.P - UNESCO présente l’exposition internationale "Nouvelles Perspectives". Plusieurs azuréens y participent.
La thématique du salon 2024, Nouvelles Perspectives, célèbre cette année la commémoration des 75 ans de présence de l’UNESCO en Principauté de Monaco en présentant un projet à caractère international.
Elle porte plus particulièrement sa réflexion sur les arts plastiques et la capacité qu’ont les artistes à représenter le monde dans lequel ils vivent.
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Nous vivons une époque où notre quotidien mêle réalité et virtualité, imagination et contingence. Un quotidien fait de jeux et de luttes, d’écrans et de réseaux. Un univers où le réel tangible et le virtuel sont associés, où les calculs numériques interfèrent avec les sensations matérielles. Ainsi, le Salon 2024 présente une sélection d’œuvres dans un espace réservé aux œuvres d’artistes internationaux, tous membres de l’association A.I.A.P - UNESCO à travers la projection d’une exposition virtuelle en temps réel connectée.
Parmi eux, deux créateurs azuréens.
Depuis le mois d’avril dernier, cet habitant de Saint-Vallier-de-Thiey, travaille sur son projet, "Le baiser de Lucifer. La muse, l'artiste et la tentation de L'IA", à l'atelier de l'Ecole de Sculpture Mosaïque de Martine Wehrel à Saint-Paul-de-Vence.
Trois personnages sont représentés dans cette sculpture. Un artiste au centre qui est tiraillé par deux femmes. L’une debout semble chercher sa considération en le tirant vers elle. L’autre, sortant de terre, plus démon que femme, aspire toute son attention dans un regard intense et hypnotique. Le sculpteur nous explique ce qu’il a voulu représenter à travers son œuvre : "Le second personnage féminin représente les perspectives incroyablement séduisantes de l’intelligence artificielle. Un outil d’une extraordinaire puissance qui actuellement révolutionne le monde du travail et de la création. Déjà en 2022, Jason Allen remporta la première place du concours d'art de la Colorado State Fair, dans la catégorie art numérique, avec une œuvre créée par une intelligence artificielle et un simple script de commande. Impensable encore, il y a quelques années, cette performance soulève une question sur la place et le devenir de l’artiste. Par exemple, comment pourrons-nous différencier des œuvres produites par des machines en quelques minutes et le travail créatif et de réalisation d’un artiste dans son atelier s’étalant parfois sur plusieurs mois ? Au-delà d’un simple outil, le danger de l’Intelligence Artificielle pourrait être de nous voler notre âme dans un long baiser mortel. Le baiser de Lucifer."
Le danger de l’IA pourrait-être de nous voler notre âme dans un long baiser mortel. Le baiser de Lucifer.
Grégoire Moulin, artiste.FTV
Les 3h30 d'un Niçois
Peintre et sculpteur franco-colombien-américain, Edgar Montana est né en 1949, il réside et travaille à Nice depuis de nombreuses années.
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Avec cette peinture, Edgar Montana ont voulu représenter en flux continu les migrants qui traversent la Méditerranée. "C’est une œuvre qui représente le temps, qui représente en flux continu le passage des migrants qui traverse la Méditerranée. Ces lignes, c’est une façon de dire que les perspectives des migrants n’ont pas beaucoup changé, Intelligence Artificielle ou pas."
Une exposition à visiter au 4 quai Antoine 1ᵉʳ à Monaco jusqu'au vendredi 20 décembre de 14h à 18h.