Parmi les rebelles qui viennent de conduire la chute de Bachar al-Assad en Syrie, figurent une centaine de combattants français. Un Niçois notamment : Omar Diaby dit Omar "Omsen".
Sur certaines vidéos filmées par les rebelles islamistes lors de l'offensive qui a conduit à la chute de Bachar al-Assad, dimanche 8 décembre, et récoltées par le journaliste de France 24 Wassim Nasr, on entend parler français.
On y voit aussi des hommes, en effet, dix jihadistes français ont été identifiés dans les rangs du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Parmi eux, un Niçois : Omar Diaby dit Omar "Omsen".
#Syrie de source propre pendant le passage dans Hama // il est à préciser que les Français du groupe d’Omar Omsen ici sont dans les rangs d’Ansar al-Tawhid au même titre que d’autres étrangers, donc la coord militaire avec HTS se fait à travers ce groupe depuis des années https://t.co/WeqIyT1F71 pic.twitter.com/bxu2DWGwtE
— Wassim Nasr (@SimNasr) December 8, 2024
Omar Diaby c'est ce Niçois qui en 2013 est parti en Syrie après avoir embrigadé des dizaines de jeunes Azuréens pour faire le djihad, des jeunes des quartiers Saint-Roch Bon voyage de Nice.
Emprisonné en 2020 par le HTS le mouvement des rebelles djihadistes qui vient de renverser le régime de Bachar el-Assad, il avait été relâché deux ans plus tard.
Incarcéré pour des différents politiques, les raisons de sa libération, elles, n'ont jamais été dévoilées.
Aujourd'hui, après la prise du pouvoir par le HTS, le groupe du Niçois Omar Omsen jouera-t-il une place importante dans la situation en Syrie ?
Oui, il y a des combattants étrangers, c'est indéniable. Mais ce n'est pas le gros des troupes, ils ne font pas ce qu'ils veulent. Cela fait aussi partie des défis que HTS a à gérer.
Wassim Nasr, journaliste à France 24
"Tous les individus qui se sont rendus en zone irako-syrienne pour combattre le régime d'al-Assad ne sont pas le couteau entre les dents pour frapper l'occident", assure à Franceinfo Florian Lastelle, avocat d'un membre de la brigade d'Omar Omsen rentré en France. "Il y en a, on le sait (...) mais certains individus sont motivés par autre chose, comme la libération du peuple syrien."
Selon le parquet national antiterroriste interrogé par Franceinfo, une centaine de Français environ vivaient à Idlib, le bastion des rebelles. La plupart de ces combattants sont suivis depuis l’Hexagone par les services de renseignement, mais d’autres ne sont plus localisés.
Avec Véronique Varin FTV