Les épisodes de violence se succèdent depuis vendredi soir à Nice Est, rue Fénoglio de Briga. Dernier en date, ce 20 janvier dans la soirée, avec de nouveaux tirs signalés. Que s’est-il passé dans ce quartier qui est au cœur de la guerre des narcotrafiquants.
Des tirs ont été de nouveau signalés vers 21h ce lundi soir à Nice. De très nombreux effectifs de police se déploient, une nouvelle fois, les faits se déroulent dans l'Est de la ville. C'est la troisième opération menée par la police dans ce quartier en quatre jours.
De nombreuses armes ont été saisies ainsi que des munitions : un fusil d'assaut de type Kalachnikov a été abandonné dans un espace vert. Des douilles d’arme de poing ont aussi été mises au jour.
Le RAID a également été mobilisé, comme samedi dernier déjà.
Il n'y avait plus personne sur place à l’arrivée de la police, mais des saisies éloquentes ont été réalisées : plusieurs armes de poing et un gilet pare-balles.
Ce mardi, huit jeunes, de 16 à 25 ans, sont toujours en garde à vue. Il s'agit de quatre mineurs et une personne majeure, ils doivent être présentés à un juge d’instruction. Quatre d’entre elles sont originaires de Marseille et une de Nice. Elles sont connues des services de police et deux d’entre elles ont déjà été condamnées pour des infractions à la législation sur les stupéfiants.
Selon Laurent Alcaraz, du syndicat Alliance, "on est sur la continuité du week-end dernier. Hier soir, des individus armés sont signalés dans la cité sur Nice. Nos collègues se rendent sur place et découvrent des douilles, également un fusil d’assaut. Un appel aurait été donné pour signaler la présence d’un individu réfugié dans un appartement qui a nécessité l’intervention du RAID. Sur place, il n’y avait plus personne sauf des armements et des munitions."
Plusieurs opérations conduites au cours du mois de janvier ont abouti à des saisies et des arrestations à Nice-Est dans le quartier où, pour rappel, un homme criblé de balles avait été retrouvé en septembre dernier.
La rue Charles-François Fénoglio de Briga est à l'Est de la ville :
Selon le procureur de la République de Nice, il n'y avait sur place aucune trace de sang et aucune victime. Sur réquisitions du parquet, le juge des libertés et de la détention a autorisé une perquisition de nuit dans un appartement.
Le quartier vit un nouvel épisode de violence sur fond de trafic de stupéfiants. Une guerre de territoire qui enfle depuis le démantèlement par la police, en juin dernier, du réseau qui importait d’Espagne et revendait la drogue à Nice-Est.
Régulièrement, le quartier est secoué par des tirs d’arme de guerre, des tentatives de reprise du point de deal…
Un nom commence à être évoqué, celui de la DZ Mafia. L’organisation criminelle qui contrôle le trafic de stupéfiants à Marseille
La DZ Mafia tente-t-elle de s’implanter à Nice Est ?
À cette question, le procureur de Nice ne se prononce pas pour l’instant. Mais selon une source policière à France 3 côte d'Azur, l’un des jeunes marseillais interpellés ce week-end est connu dans un quartier de Marseille sous la coupe de la DZ Mafia.
Pour Laurent Alcaraz, "depuis quelques jours, c’est crescendo, on interpelle des gens en marge du trafic de stupéfiant, on constate beaucoup d’armes... On a déjà eu des positionnements de certains Marseillais alors, on peut y penser. L’enquête est en cours et nous dira. Quand on a des Marseillais impliqués, on a tendance à penser que c’est la DZ qui tente de s’implanter, mais l’enquête nous le dira."
Des enquêtes souvent longues et complexes.
