Situé dans le quartier du Parc Impérial, le Nice Lawn Tennis Club compte deux terrains de padel qui devront fermer ce 4 février soir sous peine d’une astreinte de 600 euros par jour. La justice a donné droit aux plaignants, des voisins qui déplorent des nuisances notamment sonores. Le club a fait appel d'un jugement qui n'est pas suspensif. L'audience aura lieu le 13 février prochain.
"On a les balles qui arrivent tout le temps, en plus il suffit d'entendre c'est insupportable ! Même avec les fenêtres fermées, ça s'entend à l'intérieur. Et c'est de 8 heures à 21 h 40. Quand on est fatigué, pour les enfants, c'est un souci, ils ont école ! "
Damien Regnier et sa femme et Cécile sont à bout. La maison qu'ils ont achetée en 2022 est contiguë aux deux terrains de padel que compte le LTC du Parc Impérial.
La discipline, plus simple que le tennis ou le squash, est en vogue : une partie se dispute à quatre sur un terrain encadré de vitres et les raquettes sont pleines, ce qui fait que les rebonds résonnent.
Et puis il y a aussi les exclamations et joueurs, sans oublier les spots de lumière quand vient la nuit.
Face à ces nuisances, et dans l'impossibilité de profiter de leur jardin, le couple a décidé de porter l'affaire devant la justice.
La médiation a été un véritable échec. Mes clients ont mal vécu cette période-là, et ils ont été contraints de saisir la justice, il n'y avait aucun dialogue possible. On est allé jusqu'à saisir le juge des référés et à obtenir cette bonne décision.
Maître Sébastien Orth, avocat des plaignants.à France 3 Côte d'Azur.
Un arrêt de l'activité, une astreinte et un recours
Le tribunal judiciaire de Nice ce 27 janvier dernier a ordonné "au Nice LTC de cesser l’activité padel, sous astreinte provisoire de 600 euros par jour de retard" pour trouble anormal du voisinage. Ouverts en 2006, les terrains ne devraient plus recevoir de joueurs dès ce mardi 4 février, car même si le club a fait appel de ce jugement, il n'est pas suspensif. Maître Lionel Carlès est l'avocat du club. L'audience devant la cour d'appel est prévue le 13 février prochain.
J'ai saisi le 1ᵉʳ président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour suspendre l'exécution provisoire qui génère des conséquences économiques manifestement excessives. D'autant que le jugement du tribunal impose l'arrêt des sources lumineuses qui éclairent aussi les terrains de tennis. C'est une catastrophe financière annoncée.
Maître Lionel Carlès, avocat du club.à France 3 Côte d'Azur
Et après ?
Un huissier avait constaté des nuisances sonores, mais cette fois, c'est un expert acousticien qui devrait effectuer les mesures à la demande du club. La ville de Nice se propose de jouer le rôle de médiateur.
Reste à savoir si le club exécutera le jugement du tribunal - fermeture des terrains de padel et arrêt de l'éclairage - ou s'il paiera l'astreinte en attendant l'audience en appel du 13 février prochain.
Dans le département des Alpes-Maritimes, les terrains de padel situés dans des zones résidentielles inquiètent les riverains.
À Vence par exemple, une association s'est créée contre ce sport considéré comme trop bruyant.