La vingtaine de remontées mécaniques de la station d'Auron est vérifiée avant chaque mise en service. Des contrôles visuels et auditifs pour s'assurer que tout fonctionne correctement.
Au lendemain de l'accident de télésiège qui a fait 30 blessés dans la station de ski espagnole d'Astùn, dans les Pyrénées, les regards se tournent vers les domaines skiables français. Un tel drame pourrait-il se produire ?
À Auron, c'est en effet le même type de télésiège qui fonctionne pour emmener les skieurs sur les sommets. Ici, les contrôles sur les équipements sont drastiques. La station possède une vingtaine de remontées mécaniques.
"Nous faisons des contrôles journaliers pour voir si tout fonctionne bien suivant une chechlist pré-établie", explique Reynald Martini, le chef d'exploitation des remontées mécaniques. "Nous faisons aussi des contrôles hebdomadaires, notamment sur les freins de sécurité de la gare."
Contrôles et écoutes
Dans un registre d'entretien journalier, un vingtaine de points de contrôles à réaliser tous les matins avant la mise en marche de l'équipement y est mentionnés.
"Là, il faut contrôler le groupe de sécurité, c'est-à-dire la sécurité des pylônes", pousuit Reynald Martini. "On fait aussi l'écoute des poulis, pou voir s'il n'y a rien qui gratte, pas de problème de glace..."
Des grandes inspections sur l'intégralité de l'appareil sont effectuées au bout de quinze ans pour les appareils neufs, puis tous les cinq ans. Indispensable pour assurer la sécurité et la tranquilité des skieurs.
La sécurité, c'est notre priorité, qu'elle soit sur les pistes ou sur nos remontées mécaniques. Cette année, la maintenance pluriannuelle des remontées mécaniques représente 3 millions d'euros investis par le syndicat mixte.
Jean-Christophe Desens, directeur général des stations Nice Côte d'Azurà France 3 Côte d'Azur
Un investissement conséquent qui fait de ce moyen de transport par câble l'un des plus sûrs à l'heure actuelle. Et qui bénéficie d'une confiance sans faille des skieurs.
(Avec David Da Meda, à Auron)