La police a interpellé trois mineurs et un majeur rue Fenoglio de Briga, à Nice-Est, dans la nuit de samedi à dimanche. Ils ont été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes.
Moins de 24 heures après le meurtre d'un Parisien de 30 ans, tué de deux tirs de calibre 12 dans le dos, sur la passerelle menant à la cité Roquebillière, à Nice-Est, la police a interpellé à quelques dizaines de mètres de là quatre hommes, dans la nuit de samedi à dimanche, révèlent nos confrères de BFM Nice.
C'est un habitant qui aurait alerté la police de la présence d'individus armés au pied d'un immeuble de la rue Fenoglio de Brigua, précise une source policière à France 3 Côte d'Azur.
Interpellations à 1 h 15 du matin
À 1 h 15, Les policiers interpellent alors quatre hommes : trois sont mineurs, le quatrième majeur, indique le procureur de la république de Nice dans un communiqué.
"Un fusil d’assaut kalachnikov et des munitions, ainsi qu’une faible quantité de cocaïne et de résine de cannabis, ont été découvertes à proximité d’un bâtiment et saisies" précise Damien Martinelli dans son message.
"Association de malfaiteurs"
Ils ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte pour "infractions à la législation sur les armes et association de malfaiteurs".
Le procureur indique qu'il s'agit d'une affaire "distincte de la procédure diligentée dans la suite de l’homicide du 1ᵉʳ février". La nuit précédente avait été marquée par des échanges de tirs entre bandes rivales.
Un jeune homme âgé de 19 ans avait été interpellé vers 1 h 10 du matin après avoir braqué des policiers avec un fusil à pompe.
L'auteur du meurtre en garde à vue ?
Ce dimanche matin, ce Marseillais "connu de la justice pour vol avec arme et extorsion commis à Marseille en 2020" est toujours en garde à vue.
Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il est l'auteur du meurtre, l'arme de calibre 12 qu'il portait pouvant correspondre à celle utilisée pour l'homicide commis avant son interpellation.
Sa garde à vue pourrait se prolonger jusqu'à 96 heures compte tenu de la qualification des faits retenue par le procureur de Nice : "meurtre en bande organisée".
Déjà 30 mises en examen dans le quartier
Depuis juin 2024, le quartier de la cité Roquebillière est en proie à une "guerre des territoires" entre trafiquants de drogue qui cherchent à s'approprier l'un des points de deal les plus lucratifs des Alpes-Maritimes.
Plus de 30 personnes ont déjà été mises en examen dans différentes affaires de trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs dans ce secteur de Nice-Est depuis le printemps 2024.