La femme d'affaires monégasque Hélène Pastor, décédée hier de ses blessures à la suite d'un guet-apens deux semaines plus tôt, a pu s'exprimer avant sa mort, mais n'a donné aucune piste à la police et à ses proches sur le mobile du crime.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Nice ont pu très brièvement lui parler samedi dernier lorsqu'elle se réveillait de sa phase de coma, dans l'unité de réanimation de l'hôpital Saint-Roch de Nice.Elle a dit ignorer les raisons de l'attaque, a précisé une source proche de l'enquête, qui note qu'elle n'a pas non plus donné de piste à ses proches.
Les enquêteurs estiment qu'il est fortement probable qu'Hélène Pastor et son chauffeur Mohamed Darwich ne connaissaient pas leurs agresseurs.
Dès lors, la piste d'un contrat donné à des tueurs à gage est privilégiée.
"J'ai pu parler avec elle. Je lui ai demandé: quelqu'un vous a-t-il menacé?", confie Claude Pallanca, ex-époux d'Hélène Pastor, dans les colonnes de Nice-Matin.
"+Jamais personne+, m'a-t-elle affirmé", poursuit ce chirurgien-dentiste, qui a eu un fils (Gildo Pastor Pallanca) avec l'héritière monégasque. "On pensait vraiment qu'elle allait s'en sortir. C'est affreux", a-t-il ajouté.
Joint par téléphone, il a indiqué préférer désormais parler directement aux enquêteurs.
Hélène Pastor, richissime héritière d'un empire immobilier monégasque qui avait été grièvement blessée dans un mystérieux guet-apens le 6 mai à Nice par un tireur embusqué, est décédée mercredi à 6h00 à l'hôpital Saint-Roch de Nice.
Mme Pastor, 77 ans, avait été prise pour cible par un homme armé sans doute d'un fusil de chasse à canon scié, qui avait fait feu à 2 reprises à travers les vitres de son véhicule avant de prendre la fuite en compagnie d'un complice.
Son chauffeur, Mohamed Darwich, 64 ans, avait succombé à ses blessures le 10 mai.
L'autopsie avait confirmé qu'il avait été touché au niveau de plusieurs organes vitaux.