Greenpeace a mené samedi 1er avril à Nice, et dans plusieurs villes de France, un "Poisson d'avril pétrolier", simulant un forage en un lieu
touristique ou emblématique, pour protester contre un projet d'exploration pétrolière du groupe Total au large de l'embouchure de l'Amazone au Brésil.
Dans la matinée, place Masséna, les militants, grimés en ouvriers de forage, ont érigé ou devaient ériger une fausse plate-forme d'exploration pétrolière, simulant au sol une marée noire de papier et adhésif.
Les actions, qui se sont déroulées dans 15 villes de France, visaient à sensibiliser le public en lui demandant "comment il réagirait à un forage pétrolier sur un site qui lui est cher, dans son proche environnement, comme dans la baie des Anges ? Les gens diraient 'c'est stupide,
c'est n'importe quoi !' Eh bien le récif corallien de l'Amazone peut paraître loin pour le public, mais c'est pareil", a déclaré Nathalie Makowski, porte-parole de Greenpeace en Gironde.
Ces actions symboliques, qui à Paris et Bordeaux ont rassemblé une quinzaine de militants, s'inscrivent dans la continuité de celle qui a vu tôt lundi matin 3.000 litres de mélasse déversées par des militants de Greenpeace devant le siège de Total à La Défense, près de Paris.
Pour l'ONG de défense de l'environnement, les projets d'exploration de Total menacent un récif corallien découvert en 2016 au large des côtes nord du Brésil, où l'Amazone se jette dans l'Atlantique.
Le géant pétrolier français conteste cette charge, estimant que ses licences d'exploration ne se superposent pas avec le positionnement des récifs, et qu'une enquête publique à conclu à une absence d'impact.
Les militants ont annoncé d'autres actions dans les semaines à venir si Total maintient son projet, qui pourrait voir le forage de puits d'exploration avant la fin 2017.