Le fameux festin niçois rassemble 6 200 convives ce vendredi 30 août pour soutenir Christian Estrosi. Le maire de Nice ne devrait pas annoncer sa candidature à succession. Sans surprise, Eric Ciotti ne participera pas à ce banquet géant.
C’est l’événement politico-médiatique à Nice. « Lou Festin Nissart » Pas une soirée chic en blanc, pas un meeting politique, juste un banquet qui réunit… 6 200 personnes !
Au menu : pour 25 euros, les membres de l'association des Amis du maire de Nice dégusteront ce vendredi soir la socca et des raviolis niçois.Un grand merci à tous ceux qui installent le #Festinnissart nous serons demain soir plus de 6200 #Nice06 #ILoveNice pic.twitter.com/a8N4ITRC7m
— Pierre-Paul Léonelli (@PPLeonelli) August 29, 2019
Car la culture niçoise est d’abord gastronomique. Mais avant l’apéro, il faut assister au discours du maire sous la bannière de son mouvement "La France Audacieuse". Avec cette mise au point en guise d’amuse-bouche :
Une explication de texte adressée à ceux qui auraient oublié la perspective politique qui va occuper la presse, l’opinion publique et les élus pendant les prochains mois : les élections municipales. Et à Nice, la bataille s’annonce corsée.La président dirige la France, le maire dirige sa cité. Et la force du maire c’est qu’il ne dépend de personne, sauf de ses administrés.
La non annonce
Point d’orgue de cette soirée prisée des amis du maire : la non annonce de Christian Estrosi. Il n’annoncera pas sa candidature à la mairie de Nice. Est-ce une façon de reculer l’échéance ? De faire durer le suspense ? Ou de retarder les coups qui ne manqueront pas de pleuvoir ? Seule certitude, le maire soigne son tempo de rentrée.
L'absence
Comme souvent, le plus important, c’est aussi ce qui ne se voit pas. En l’occurrence, l’absence ô combien remarquée d’un ex-ami politique, Eric Ciotti. Interrogé sur notre antenne, Pierre-Paul Léonelli, adjoint à la mairie en charge de la propreté et ancien directeur de cabinet de Jacques Médecin, tente une explication :
Cela n’aurait pas été correct. Il a été invité pendant de nombreuses années, il a choisi à un moment de ne plus venir. Je respecte son choix. Personnellement je le regrette.
En revanche, depuis longtemps, le député des Alpes-Maritimes ne fait plus mystère de ses intentions : conquérir la capitale azuréenne. A la mi-juillet, il a organisé son banquet dans un château à Nice. Avec de nombreux convives également. Un événement partagé sur son compte Facebook : De passage à Villeneuve-Loubet, le candidat à la présidence des Républicains, Christian Jacob, a préféré ne pas répondre à l'épineuse question des investitures. Une question qui devrait être tranchée à l'automne. Avec un risque majeur : voir la droite se déchirer à Nice.
En attendant, avant la guerre politique, c’est la "trêve des banquets".