Après deux homicides commis dans les quartiers sensibles de Nice, une polémique couve sur la répartition des forces de l'ordre sur le territoire niçois cet été. Le ministre de l'intérieur rassure: la compagnie de CRS présente en renfort dans le département pourra étre déployée à Nice.
Le gouvernement a assuré que la ville de Nice disposait des forces de l'ordre nécessaires pour assurer sa sécurité, en réponse à l'interpellation
du député-maire Christian Estrosi (Les Républicains).
J'ai donné pour instructions au préfet des Alpes-Maritimes d'utiliser, en tant que de besoin, la CRS présente à Nice dans le cadre des renforts d'été, en sécurisation générale de la ville"
Une information que le sous-préfet des Alpes-maritimes, François-Xavier Loche, avait déjà annoncé sur notre antenne mardi dernier.
Lundi, M. Estrosi avait lancé un ultimatum au gouvernement, lui enjoignant d'affecter des renforts policiers à Nice dans les 24 heures en menaçant, si tel n'était pas le cas, de lancer un appel d'offres pour mettre en place une sécurité privée dans les quartiers sensibles situés en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Cette demande faisait suite à l'assassinat, deux jours plus tôt, d'un jeune homme d'une vingtaine d'années dans le quartier de l'Ariane.
Les syndicats de policiers réclament 150 nouveaux postes
Interrogé sur notre antenne mardi dernier, un représentant des policiers des Alpes-Maritimes déplorait un manque d'effectifs dans le département. "Il manque environ 150 policiers sur les Alpes-Maritimes, tous corps et tous grades confondus."Le ministre de l'Intérieur a mis le paquet avec un renfort 45 personnes pour la police de l'Air et des Frontières face aux phénomènes migratoires sans précedent sur notre département, mais il ne faut pas oublier le reste de la délinquance."
Les policiers mutés peinent à se loger
Un chiffre que le sous-préfet, tempère, estimant à 90 le nombre de policiers manquants dans les Alpes-Maritimes, soulignant au passage que le coût de la vie, et plus précisément le manque de logements sociaux, est une des raisons pour lesquelles il manque des policiers dans les Alpes-Maritimes.
C'est une vraie difficulté pour attirer des policiers en mutation. C'est une des raisons qui explique ce déficit: ils peinent à se loger, et nous pourrions travailler avec les municipalités pour trouver des logements à ces policiers et résoudre ce problème".
L'interview de Laurent Laubry, secrétaire départemental Alliance Police 06
L'interview de François-Xavier Loche, directeur de cabinet du Préfet des Alpes-Maritimes