Le budget transport des automobilistes s'alourdit encore un peu plus. L'Etat a validé un relèvement des prix qui doivent être réévalués chaque année en fonction de l'inflation. Cette nouvelle hausse fait suite à une progression continue du prix des péages : en 5 ans, +11% et 2,6% en moyenne en 2012.
Les augmentations de prix varient de 1,18% sur l'A14 francilienne à 2,29% sur le reste du réseau SAPN Paris-Normandie. Les Autoroutes du Sud de la France (ASF) appliquent une majoration de 2,24%, les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) de 1,94%, les Escota (réseau d'autoroutes Estérel, Côte d'Azur, Provence et Alpes) de 1,74%, Area (société des autoroutes Rhône-Alpes) de 1,94%, Sanef (Nord et Est) de 1,71%, et Cofiroute (centre-ouest) de 1,92%.
Le prix des péages est-il juste ? Francetv info récapitule les arguments des uns et des autres..
Oui, car il faut entretenir le réseau et payer l'Etat :
Entretenir le réseau autoroutier français a un coût. Les sociétés qui exploitent les autoroutes, citées par Le Parisien, évoquent un chiffre de 1,9 milliard d'euros pour l'année 2013. Dans les colonnes du quotidien, elles rappellent également que l'augmentation des prix est similaire à celle qui survenait avant les privatisations, impulsées en 2005, et qu'elles n'en sont pas les seules bénéficiaires. L'Etat touche en effet 40% des recettes des péages, quand 15% sont dédiées aux frais de fonctionnement.
"Le reste, soit 45% du montant des péages, va aux dividendes versés aux actionnaires et au remboursement des créances bancaires des sociétés autoroutières qui se sont lourdement endettées pour racheter les parts de l'Etat", continue Le Parisien. Les exploitants sont en outre touchés par une baisse du trafic : en 2012, celui des voitures a baissé de 1,5% et celui des camions de 3,5%.
Non, car les sociétés sont largement bénéficiaires :
Ces arguments, Automobilité & Avenir les rejette. Dans un document publié vendredi, ce club de réflexion présidé par le fondateur de l'association 40 millions d'automobilistes pointe du doigt les bénéfices des sociétés concernées.
Ceux-ci ont explosé "sous le double effet d'une stabilité structurelle des charges de construction et de la réalisation de gains de productivité", indique le club, citant l'exemple des deux principaux groupes autoroutiers. Autoroutes du Sud de la France (ASF) aurait ainsi enregistré un bénéfice de 788,8 millions d'euros en 2011, et APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), 395,4 millions. Depuis 2005, cela représente une augmentation de 77,8% pour le premier et de 103% pour le second, indique Automobilité & Avenir.
"Les évolutions comparées des recettes et des charges de ces sociétés, rapportées au nombre de kilomètres parcourus par les usagers, démontrent que les augmentations de tarifs pratiquées au cours des dernières années ont été excessives", juge le club de réflexion.
LE POINT SUR L'A8 : ALPES-MARITIMES ET VAR: (Hausse de 1,74% sur l'ensemble du
réseau ESCOTA) :
Préparez 10 centimes de plus aux péages de Villeneuve-Loubet (sortie 47), d'Antibes Ouest (sortie 44) La Turbie (sortie et barrière), dans les Alpes-Maritimes, aux sorties 38 et 39 de Fréjus et des Adrets. "Même punition" pour les tronçons entre Brignoles Saint-Maximim, Le Cannet des Maures - Le Muy, et Le Puget - Mougins.
Sur l'A 50, le tronçon entre Le Castellet et Toulon augmente, lui aussi, de 10 centimes.
Pour le moment, et en attendant la prochaine augmentation, le trajet Nice - Monaco reste inchangé, ainsi que le trajet entre Cannes et Nice et le contournement de Nice.
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