L'ancien directeur d'un centre de vacances a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Colmar à six ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur onze petits garçons, en 2006. il avait récidivé en oeuvrant sous l'étiquette de "pédo-analyste" dans les Alpes-Maritimes.
L'ancien directeur d'un centre de vacances a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Colmar à six ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur
onze petits garçons, en 2006. Le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du parquet, condamnant Aurélien Jarrier, 37 ans, à six ans de prison avec un suivi sociojudiciaire sur cinq ans.
Les faits remontent à 2006, quand une première plainte avait été déposée en Alsace à l'encontre de ce directeur d'une colonie de vacances à Sondernach, près de Colmar.
D'abord classé, le dossier avait été rouvert à la suite de nouvelles plaintes un an plus tard, par des enfants âgés de 6 à 13 ans. Les jeunes avaient évoqué des masturbations, des caresses, et parfois des fellations.
"J'avais l'impression que c'était ludique ", a déclaré l'homme au tribunal.
Récidive dans les Alpes-maritimes
Après un an de détention provisoire, dont il était sorti sous le régime du contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer un mineur sans la présence d'un autre adulte et d'exercer une activité le mettant en présence d'enfants, il avait récidivé en oeuvrant sous l'étiquette de "pédo-analyste" dans les Alpes-Maritimes."Le trentenaire se présentait auprès des familles et emmenait gratuitement leurs enfants à la piscine ou en camping", a précisé la substitut du procureur."Il s'agit d'une personnalité très inquiétante, certaines victimes disent être toujours sous son emprise", avait commenté Soizic Guillaume, la substitut du procureur de la République de Grasse, en octobre 2011. "Il se rapprochait de familles monoparentales un peu délaissées" et "les victimes avaient presque l'impression qu'elles étaient consentantes".
Des dizaines de photos et vidéos
Une mère avait fini par porter plainte en écoutant son enfant, suivie d'une autre. Les enquêteurs ont retrouvé dans l'ordinateur de Jarrier des dizaines de photos et de vidéos d'enfants prises dans différents lieux en France, certaines à caractère sexuel.Me Fabien Collado, l'un des avocats du pédophile présumé, précisait que son client reconnaissait "certains attouchements" et "avoir des pulsions sexuelles pour les jeunes garçons" mais qu'il niait avoir violé.
Devant la cour d'assises des Alpes-maritimes l'année prochaine
Dans cette affaire, il devrait comparaître l'an prochain pour répondre d'accusations de viols sur mineurs, cette fois devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes, à Nice. Aurélien Jarrier s'était illustré en écrivant à tous les députés et sénateurs pour leur demander des mesures préventives en faveur des pédophiles.