Fos-sur-mer : le cargo à destination de l'Arabie Saoudite a bien été chargé, sans armes

Les dockers du port de Fos-sur-Mer ont lancé l'alerte ce mardi, relayés par le media Disclose. Selon eux, des canons devaient être embarqués à bord du cargo Bahri Tabuk. Le cargo, à destination de l'Arabie Saoudite, a bien été chargé ce mercredi, mais avec du matériel civil. 

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"Nous n'avons chargé aucune arme, aucune munition. On s'est renseigné et ce n'est pas le cas", a déclaré à l'AFP un responsable de la CGT des dockers de Fos, syndicat opposé à tout transit d'armes par le port. L'armateur, SAS, Shipping Agency Service confirme cette information. 

Le chargement est en fait constitué de générateurs électriques à usage civil, de la société allemande Siemens, a priori beaucoup plus inoffensifs que des armes et des blindés. Le navire vient du Canada et doit rejoindre l'Arabie Saoudite. 
 

Le site d'information Disclose, très en pointe dans le domaine militaire, avait publié l'information ce mardi. Il déclare ce mercredi : "Selon nos informations, les charges modulaires parties en containers depuis l'usine d'Eurenco de Bergerac ont été redirigées vers une destination  inconnue". Le média évoque "un changement de stratégie au sommet de l'Etat" après la mobilisation d'ONG au Havre, il y a deux semaines.

"Pas d'armes françaises pour des crimes de guerre au Yemen"    

Des ONG accusent la France de fournir des canons Caesar à l'Arabie Saoudite alors qu'ils peuvent être utilisés pour tuer des civils au Yemen. Ce mercredi, ils étaient un quinzaine, rassemblés à Fos-sur-Mer derrière une banderole "Pas d'armes françaises pour des crimes de guerre au Yemen", à l'appel des associations Aser, Amnesty International et Mouvement pour la paix.
 

Une autre organisation, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat France), a indiqué avoir déposé un référé-liberté au Tribunal administratif de Paris contre l'autorisation de charger des armes qui aurait été délivrée au cargo Bahri Tabuk par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI). 
    
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