Un pêcheur en apnée a blessé deux plaisanciers avec son harpon au large de la corniche Kennedy à Marseille.
Deux plaisanciers ont été grièvement blessés ce dimanche 1er octobre par un tir de harpon ce dimanche en mer au large de la corniche Kennedy à Marseille, ont indiqué les marins-pompiers à France 3 Provence-Alpes, confirmant une information de La Provence.
Que s'est-il passé?
Selon un premier témoignage d'une source policière, "le plongeur en apnée aurait été percuté par le bateau, une dispute aurait suivi et le plongeur excédé aurait tiré sur les plaisanciers".
Selon les témoignages des autres plaisanciers recueillis par nos confrères, une toute autre version émerge.
Le pêcheur aurait sciemment ignoré les alertes des plaisanciers l'avertissant de leur trajectoire, et la finalité est la même, il a tiré en direction des plaisanciers.
Le plongeur était-il signalé par sa bouée flottante ? Pour le moment, rien n'indique qu'il était visible.
Que sait-on sur le tireur et les victimes ?
Le tireur est chasseur sous-marin expérimenté, pratiquant depuis 10 ans et âgé de 43 ans.
Les marins-pompiers précisent que "le tir de harpon a touché deux personnes, de 49 et 69 ans, l'une au bras et l'autre au thorax, avec un pronostic vital engagé pour le plus âgé touché au poumon".
Nos confrères de La Provence précisent qu'ils participaient à la fête de la voile appelée le Vire Vire, organisé par la société nautique de Marseille.
Cette dernière contactée confirme que deux participants ont été blessés mais refuse d'en dire plus sur les circonstances de cet accident.
Selon nos confrères de La Provence, parmi les deux blessés l'un d'eux est chirurgien à Marseille, à la clinique Juge et à l'hôpital Européen. Le second travaille également dans le milieu médical.
Que risque le pêcheur ?
De retour à terre, le pêcheur auteur du tir de harpon s'est présenté spontanément à un équipage policier, raconte France Bleu Provence. Il a été pris en charge par les secours avant d'être placé en garde à vue. Contacté, son avocat Maître Pascal Luongo confirme que ce mardi matin, il était toujours en garde à vue.
Il a été déféré en début d'après midi pour passer en comparution immédiate ce mardi après-midi. L'homme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en fin de journée. L'affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel et jugé en mars 2024 pour des faits de violence avec arme.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République. Le mis en cause encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
