Les Chinois détruisent l'atelier d'Ai Weiwei, artiste exposé au Mucem à Marseille

Les oeuvres d'art Ai Weiwei exposées au Mucem depuis le 20 juin, à Marseille ne risquent rien. Du moins, on l'espère... Son ancien atelier, à Pékin, lui, a été détruit, sans préavis, selon l'AFP. Presque la routine, pour l'artiste chinois dissident. 

Ce vendredi, Ai Weiwei a posté une vidéo sur Instagram montrant une pelleteuse brisant de larges fenêtres.


Aujourd'hui, ils ont commencé à démolir mon atelier 'zuo you' (gauche et droite), sans préavis,
 

Explique l'artiste sur la plate-forme. Vidéo bloquée en Chine par la "Grande muraille électronique", un système complexe de censure de l'internet.


"Adieu", écrit Ai Weiwei en anglais.


Selon l'artiste conceptuel, son principal atelier avait été installé en 2006 dans ce bâtiment de style industriel. Il est aujourd'hui réfugié à Berlin depuis 3 ans.
 


Dans son exposition à Marseille "Fan-Tan", Ai Weiwei met en avant son côté contestataire mais parle aussi de son père, passé par ce port et par la France en 1929. Une exposition magistrale, avec quelques oeuvres conçues pour l'occasion.

Une vie d'artiste rebelle


Fils d'un poète vénéré par les anciens dirigeants communistes, Ai Weiwei a participé en tant qu'architecte à la conception du célèbre stade "nid d'oiseau" pour les jeux Olympiques de Pékin en 2008, mais s'est attiré les foudres de la police et du gouvernement chinois par ses critiques. En 2011, il a passé 81 jours en détention après avoir été arrêté, en avril, à l'aéroport de Pékin alors qu'il s'apprêtait à prendre un avion pour Hong Kong.

Son atelier dans la banlieue de Shanghai avait, lui, été démoli en janvier de la même année. Privé de passeport durant quatre ans, il est parti à Berlin après avoir récupéré le document en 2015.
 
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